Lille : un vendeur de bonnets rouges refuse de les vendre au journal Minute

Le gérant de la société La Cie Vantis a décliné une commande de trente bonnets rouges, symboles de la contestation bretonne. Ils étaient destinés à être offerts aux abonnés de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute. 

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La société est lilloise. Les bonnets sont fabriqués dans le Morbihan. La Cie Vantis est une entreprise qui vend du "Made in France". "J'adore le savoir-faire français, et je revendique de proposer du made in France, sans pour autant en faire une stratégie marketing", explique Fares Hamida, Breton, créateur de l'entreprise. La Cie Vantis fabrique et vend notamment des bonnets rouges tricotés en Bretagne.


Des bonnets que le journal d'extrême droite Minute voulait offrir à ses lecteurs. Une commande de 30 bonnets refusé par l'entreprise lilloise. Fares Hamida a expliqué ce refus au quotidien régional Le Télégramme, mercredi 13 novembre : "On m'avait commandé une trentaine de bonnets rouges, explique-t-il. Mardi, un de mes clients m'a fait suivre le lien de Rue89". Dans cet article, le site d'informations révèle que ces bonnets seront offerts aux nouveaux abonnés de Minute et rappelle que ce symbole a été récupéré ces derniers jours par les militants de l'extrême-droite.


Minute, le journal dont on parle beaucoup ces dernières heures. Auteur d'une couverture consacrée à Christian Taubira. En titre : « Taubira retrouve la banane ». En surtitre : « Maligne comme un singe ». 

"Quand j'ai vu leur une, ça m'a choqué", commente Fares Hamida, âgé de 34 ans. "Ce sera non."  La commande destinée à Minute est annulée. "Vu d’où je viens, je suis obligé de refuser la commande" raconte cet entrepreneur né en Bretagne d'un père algérien. "Jeune, j'ai eu des petits soucis de racisme. Je me considère comme Français, avec un nom à consonance maghrébine. Voilà". 

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