Des transporteurs routiers qui protestaient contre l'écotaxe ont bloqué l'A1 entre 11h et 15h ce samedi matin. L'autoroute A1 a été fermée entre Lille et l'échangeur de Seclin.
Les routiers sétaient donné rendez-vous à 10h au Port Fluvial de Lille à l'appel de l'Otre (syndicat de transporteurs routiers) et du collectif Spinelli contre la mise en place de l'écotaxe. Là, ils ont donné une conférence de presse.
Vers 11h30, ils sont partis en cortège (à 10km/h environ) pour une opération escargot jusqu'au portique écotaxe situé sur l'A 1 au niveau de Seclin. Vers 13h30, ils sont arrivés à proximité du portique écotaxe de Seclin mais les forces de l'ordre les ont maintenus à 100 m pour éviter toute dégradation.
Un "pique-nique" a été organisé par les transporteurs qui ont levé le camp vers 15h. On a constaté jusqu'à 155 km de bouchons sur l'A1 et l'A 25.
La préfecture du Nord avait annoncé la fermeture de l'A1 entre Lille et l'échangeur de Seclin jusque 15h avec mise en place de déviations.
Dans le sens Paris-Lille, la circulation a en revanche été normale.
Déjà la semaine dernière, des transporteurs avaient provoqué jusqu'à 30 km de bouchons sur l'A1 et l'A25.
Contre l'écotaxe
L'OTRE, qui représente les petites entreprises du secteur des transporteurs routiers, avec 3.000 adhérents à travers la France, a prévu des cortèges dans une quinzaine de régions ce samedi, les plus importants étant attendus en Ile-de-France et en Aquitaine.Les camions convergeront vers des portiques Ecomouv', la société chargée de récolter l'écotaxe poids lourds.
L'organisation a été reçue vendredi midi au ministère des Transports, sans que les deux parties n'arrivent à rapprocher leurs points de vue. L'OTRE refuse en effet le principe d'une taxe qui soit prélevée via les transporteurs, a expliqué sa présidente Aline Mesples. Pas question pour autant de s'attaquer
aux portiques comme cela s'est vu en Bretagne, où l'opposition à l'écotaxe est la plus forte, a-t-elle promis.
Selon Pascal Debruyne, président de l'Otre Nord Pas-de-Calais qui s'exprime dans La Voix du Nord, "ça pourrait devenir méchant le lundi 2 décembre" si le gouvernement n'annule pas ce projet d'écotaxe.