La femme arrêtée vendredi soir à Saint Mandé doit être présentée ce samedi en début d'après midi au Palais de justice de Boulogne où elle sera mise en examen pour assassinat.
Selon le Parquet de Boulogne-sur-Mer, la mère interpellée vendredi soir à Saint Mandé en région parisienne "a reconnu" avoir tué la fillette retrouvée morte noyée sur la plage de Berck. Agée de 36 ans, la femme doit être présentée en début d'après-midi à un juge d'instruction au Tribunal de grande instance de Boulogne qui lui signifiera sa mise en examen pour assassinat (ce qui sous-tend le caractère prémédité du crime). Les tests ADN pratiqués sur la femme confirment la filiation.
80 enquêteurs mobilisés
80 enquêteurs ont été mobilisés pour retrouver la mère de l'enfant, repérée sur des caméras de surveillance de la gare du Nord à Paris, et de Rang-du-Fliers où elle était descendue mardi 19 novembre pour prendre le bus vers Berck, avec l'enfant dans sa poussette, puis seule le lendemain. C'est au matin du 20 novembre que des pêcheurs avaient retrouvé le corps sans vie de la fillette, âgée d'un an.
L'appel à témoins n'a pas été déterminant
Selon le commandant Patrick Dancre, directeur de l'enquête à la Police Judiciaire de Coquelles, l'arrestation de la mère de la fillette, est le fruit du travail minutieux des enquêteurs, mobilisés sur le littoral et en région parisienne. "Même si les appels à témoins ont permis de recueillir quelques éléments, ce sont d'autres éléments de l'enquête qui ont permis la localisation et l'arrestation de la mère. Des éléments que nous avions rassemblés avant l'ouverture de l'information judiciaire.", a-t-il affirmé.
Les enquêteurs l'ont-ils pistée grâce aux images de vidéosurveillance du RER B (entre les stations Gare du Nord et Châtelet) puis de la ligne 1 du métro parisien (entre les stations Châtelet et Saint-Mandé) ? Sont-ils parvenus à la géolocaliser par le biais de son téléphone portable ? Pour le moment, ils ne souhaitent pas entrer dans les détails de l'investigation. Depuis jeudi dernier, un appel à témoins sous forme d'affichettes avait été placardé dans le métro parisien, mais il n'aurait pas été déterminant.
De nombreuses questions
Dix jours après les faits, une partie du voile est en train d'être levée avec l'identification de la mère infanticide. Reste maintenant à comprendre les raisons de son acte, pourquoi le choix de Berck, une ville où personne ne l'avait vue auparavant. Des dizaines de questions que la justice devra tirer au clair.
Pour les enquêteurs de Coquelles, en tous cas, l'arrestation de cette femme est vécue comme un véritable soulagement. "Cette fillette a maintenant un début d'histoire. Elle va pouvoir enfin bénéficier d'obsèques dignes", estime le directeur de l'enquête coquellois.