Les quatre hommes interpellés dans le nord de la France et placés en garde à vue lundi dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'armes international ont été déférés mercredi devant un juge pour une possible mise en examen, a-t-on appris auprès du parquet de Lille.
Les quatre individus devraient être mis en examen pour association de malfaiteurs et acquisition, détention, cession sans autorisation d'armes ou de munitions de la première à quatrième catégorie en bande organisée. Le parquet a demandé trois placements sous contrôle judiciaire et un mandat de dépôt par mesure de sûreté pour l'un des hommes, au casier judiciaire "assez chargé, qui intéresse les mêmes types de faits".
Lundi, une centaine d'armes, dont une cinquantaine de guerres, avaient été saisies dans le cadre d'une enquête de gendarmerie. Trois communes ont été visées: Nieppe (Nord), Mont-Bernachon (Pas-de-Calais) et Reims. Selon une source proche du dossier, le trafic était organisé depuis la Belgique vers la France.
Les gendarmes ont également saisi de nombreuses munitions et des matériels utilisés pour la remilitarisation d'armes de collection. "Les armes étaient acquises, remilitarisées et cédées sur un marché parallèle", a indiqué le parquet. De nombreuses armes d'épaule et de poing, parmi lesquelles des fusils de guerre "d'un certain âge, ce n'est pas ce qu'il y a de plus récent" ont été saisies, a rapporté la gendarmerie. Les armes sont toutefois en état de marche, pour la plupart. L'opération s'est déroulée sur commission rogatoire d'un magistrat de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Lille, sur le chef d'association de malfaiteurs en relation avec un trafic d'armes, selon les gendarmes. Les quatre hommes ont de 35 ans à plus de 60 ans, selon le parquet, et logeaient dans quatre domiciles différents.