Une quarantaine de salariés de La Redoute débrayent à Tourcoing contre une externalisation

Vendredi 17 janvier, l'équipe du matin d'un site La Redoute de Tourcoing a débrayé contre l'externalisation de leur site à Anzin, près de Valenciennes. A 11h00, selon la CGT, quelque 150 salariés étaient sur les lieux, en grève. 

Blocage ce matin du site La Redoute de Tourcoing 5 (retours meubles) depuis 5h00 contre l'externalisation de l'activité à Anzin. L'équipe du matin, environ une trentaine ou quarantaine de personnes selon Fabrice Peeters, délégué syndical CGT, a débrayé et entamé un piquet de grève devant le dépôt. 

Selon lui, l'équipe de l'après-midi, une autre trentaine de personnes, pourrait prendre le relais à partir de midi.

"Nous ne sommes pas dans le désarroi mais en lutte. Nous demandons des garanties financières pour aller travailler à Anzin si c'est possible, chez ce sous-traitant de La Redoute, ou pour quitter l'entreprise. Cela dépend du choix des salariés, mais il faut dire qu'il y a une certaine défiance par rapport au projet de reprise", explique David, un salarié qui se présente comme "en lutte".
Une soixantaine de kilomètres séparent Tourcoing d'Anzin. Environ 60 à 80 personnes travaillent à Toucoing 5 chez La Redoute. 

"L'entreprise vit une période sensible, ça entraîne des questions et des inquiétudes compréhensibles. La direction fait confiance au dialogue social pour trouver des solutions et répondre à toutes les questions", a indiqué une porte-parole de la direction à l'Agence France Presse. Les futurs repreneurs de La Redoute, l'un des leaders français de la vente à distance, ont annoncé jeudi un plan de suppression de 1.178 postes sur 3.437 (en France et à l'étranger) en quatre ans. Nathalie Balla et Eric Courteille pourraient officiellement prendre les rênes de l'entreprise mi-avril, après des "procédures d'information-consultation sur le projet de cession" qui "s'ouvriront les 15 et 16 janvier", selon un communiqué de La Redoute.