Le président PS de la région Nord Pas-de-Calais, Daniel Percheron, dit regretter la décision du LOSC de ne pas laisser jouer le RC Lens, la saison prochaine, au Stade Pierre Mauroy, pendant les travaux de rénovation de Bollaert-Delelis.
"Autant j’apprécie Michel Seydoux autant je regrette profondément la décision de ne pas associer Lille et Lens". C'est ce qu'a déclaré ce mercredi le président socialiste du Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais, Daniel Percheron, à nos confrères de La Voix du Nord, à la suite du refus du LOSC d'accueillir le Racing Club de Lens au Stade Pierre Mauroy, pendant la durée des travaux de rénovation du Stade Bollaert-Delelis.
"À une époque où l’on réfléchit à la mise en service d’un RER entre la métropole et le Bassin minier, il était important de sceller cette union", estime Daniel Percheron, fidèle soutien du Racing Club de Lens, qui rappelle au passage que la région a contribué au financement du "Grand Stade". "La région a injecté 45 millions d'euros dans le Grand Stade et s’en félicite mais aussi 25 millions d'euros dans celui de Valenciennes, un modèle dans le genre. Le conseil régional a également tout fait pour sauver Bollaert, la cathédrale du football régional. (...) Les présidents des clubs régionaux doivent intégrer cette idée que l’effort commun doit profiter à tous. L'union fait la force."
Droit de veto pour le LOSC
"Si Lens vient jouer à Lille, il y aura des jaloux car malheureusement, chez les supporters du LOSC et de Lens, il y a une minorité de crétins qui pourraient causer des dégradations à cause de jalousies", a justifié lundi Michel Seydoux, le président du LOSC dans une interview à 20 minutes. "Ce n'est pas facile à gérer en terme de sécurité. Et puis, il y a aussi un problème de pelouse. Elle ne pourrait pas tenir le choc si deux équipes jouent dans le même stade."Le LOSC dispose d'un droit de veto sur cette question et a la convention avec lui (elle prévoit un seul club résident : le LOSC) mais le Stade est payé par le contribuable et les politiques pourraient avoir leur mot à dire et faire pression pour qu'une solution soit trouvée. "Martine Aubry, présidente de la communauté urbaine de Lille à qui appartiendra le stade dans 32 ans, est derrière nous et soutient la décision du LOSC", a assuré Michel Seydoux au micro de RTL.
Daniel Percheron, lui, sera présent, ce mercredi, aux côtés de Gervais Martel, le président lensois, à l'occasion des voeux du RC Lens. On saura peut-être alors si les deux hommes sont prêts à s'engager dans un bras de fer avec Michel Seydoux et les élus lillois sur ce dossier.