Hénin-Beaumont : l'action contre Gérard Dalongeville pour son livre sur le PS déclarée irrecevable

Le tribunal correctionnel de Paris a jugé jeudi irrecevable l'action en diffamation intentée contre l'ancien maire PS d'Henin-Beaumont, Gérard Dalongeville, pour son ouvrage décrivant des malversations au sein de la fédération socialiste du Pas-de-Calais.

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Dans ce livre, intitulé "Rose mafia" et publié en février 2012, Gérard Dalongevillle, ancien maire d'Hénin-Beaumont, décrivait un système de détournement de fonds alimentant la fédération socialiste du Pas-de-Calais. L'audience du 16 janvier n'avait été consacrée qu'à des nullités, sans que ne soit abordé le fond de l'affaire. Le tribunal a reçu l'argument du conseil de Gérard Dalongeville, Me Francis Terquem, selon lequel l'association qui avait porté plainte pour diffamation n'était pas fondée à agir.

Cette association, homonyme de la Fédération du Parti socialiste du Pas-de-Calais, a pour vocation de représenter cette fédération. Pour lui, il revenait à la fédération socialiste du Pas-de-Calais elle-même d'agir en justice en tant qu'objet des accusations de M. Dalongeville. Le tribunal a également souligné que les statuts de l'association ne prévoyaient pas que sa présidente puisse agir en justice sans avoir saisi préalablement son
conseil d'administration, ce qui n'avait pas été fait.

Information judiciaire sur des soupçons de corruption

Des dénonciations de Gérard Dalongeville, préalables à la publication de son livre, ont conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les malversations en 2011, puis d'une information judiciaire en juin 2013. Quatre personnes ont été mises en examen, début janvier, dans le cadre de cette information, dont l'ancien député-maire de Liévin (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Kucheida. De son côté, Gérard Dalongeville a été condamné à trois ans de prison ferme en août 2013 par le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) pour détournements de fonds publics. Il a fait appel du jugement.

Gérard Dalongeville est candidat à l'élection municipale à Hénin-Beaumont. Pour lui, le jugement rendu jeudi "met (...) un terme à une mauvaise querelle, étrangement menée de concert par l'ancienne fédération socialiste et le FN, à une seule fin de basse politique", a-t-il indiqué dans un communié publié après la lecture du jugement. Il se "félicite qu'une telle décision crée les conditions d'un rassemblement nécessaire de l'ensemble des forces démocratiques autour de la liste qu'il mène à Hénin-Beaumont", selon le communiqué.
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