Environ 350 personnes, parmi lesquelles une majorité de salariés, ont manifesté jeudi à Paris pour l'avenir de la papeterie Stora Enso de Corbehem (Pas-de-Calais), a-t-on appris de sources policière et syndicale.
Le groupe avait annoncé en CE extraordinaire la fermeture en juin prochain de cette papeterie qui emploie quelque 350 personnes à quelques kilomètres de Douai (Nord). Mais, vendredi, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a officialisé l'existence de trois offres de reprise.
Reportage de Céline Rousseaux et Benoît Bugnicourt.
"L'un des trois repreneurs a visité le site samedi dernier", a déclaré à l'AFP René Lamour, délégué syndical FO. "Il est question qu'on sache cet après-midi les noms des deux autres". "Aujourd'hui nous avons trois offres sur la table: un grand groupe mondial, une PME et une entreprise de taille intermédiaire; tous, dans le papier et la papeterie", avait déclaré le 14 février le ministre, venu visiter la papeterie de Corbehem.
Combien d'employés gardés par le repreneur ?
Selon lui, les trois candidats "proposent une reprise de la quasi-totalité des employés", la "plus mauvaise offre" proposant la reprise de 280 employés et "la meilleure" plus de 300. "Avant le passage de M. Montebourg, le moral des salariés était au plus bas. La visite de M. Montebourg a légèrement remonté le moral de quelques salariés, mais on reste dans le doute", a expliqué M. Lamour, pour qui "même si demain il y a un repreneur", des interrogations demeurent sur le nombre de salariés qui seraient repris.Lundi, les salariés ont prévu de se réunir en assemblée générale sur le site de Corbehem. Le papetier finlandais avait annoncé en octobre 2012 son intention de vendre son usine de Corbehem, dans le cadre d'un vaste plan de restructuration, puis indiqué en janvier 2014, que faute de repreneur, il fermerait le site en juin.
L'unité de Corbehem est spécialiste de la fabrication de papier couché ou papier glacé, utilisé pour la fabrication de catalogues et dans la publicité.