Bridgestone Béthune : "préoccupés", la CGT et Sud-Solidaires interpellent Montebourg

Les syndicats CGT et Sud-Solidaires de l'usine de pneumatiques Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais), "préoccupés" par l'avenir du site qui emploie
1.136 salariés, ont décidé d'interpeller le ministre du Redressement productif dans une lettre ouverte. 

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Selon la CGT, ce courrier qui devait être adressé vendredi en recommandé au ministre Arnaud Montebourg, a été signé par près de 600 salariés de l'usine, la seule du groupe japonais en France. La direction considère "que cette usine n'est pas rentable", écrivent les syndicats, qui craignent la concurrence des usines du groupe en Italie et en Espagne, aux salaires moins élevés, ainsi que des usines que Bridgestone s'apprête à inaugurer
en Russie et au Vietnam.

"Préoccupés", les deux syndicats soupçonnent la direction de mettre en place, pour gagner en productivité, un "plan stratégique destiné à baisser les effectifs, réorganiser le temps de travail, dénoncer nos droits et acquis, et peut-être au final (...) annoncer la liquidation d'une partie de l'usine voire toute l'usine".

Le directeur de l'usine, le Polonais Piotr Kozlowski, a été reçu le 21 février au ministère du Redressement productif à Paris, mais son "silence nous inquiète", écrivent les syndicats. Sud-Solidaires et la CGT demandent ainsi à Arnaud Montebourg de recevoir les organisations syndicales.
La CGT craint la fermeture de l'usine "comme Goodyear et Continental", en Picardie, a déclaré à l'AFP Bruno Wable, délégué CGT. La direction "nous demande des efforts (de productivité) mais sans aucune garantie sur la pérennité de l'entreprise", a-t-il ajouté.

Augmenter la productivité de 20%

La CFTC, syndicat majoritaire sur le site de Béthune, n'a pas signé la lettre ouverte. "Pour l'instant on n'a touché ni à l'organisation du travail, ni aux salaires", a justifié Christian Antoniewicz, secrétaire du comité d'établissement.
"Le seul bémol c'est la prime d'intéressement qui n'est plus versée parce qu'on ne fait pas la production qui est demandée par Bruxelles (siège européen de Bridgestone, ndlr)", a-t-il ajouté.

Un comité d'établissement extraordinaire doit avoir lieu mardi à la demande de la CFTC pour faire un point sur la réunion du 21 février à Bercy.
"Nous sommes trop chers de 20% par rapport à l'Espagne et l'Italie. Le directeur veut trouver un compromis avec les organisations syndicales pour augmenter la productivité de 20%", a précisé M. Antoniewicz.

La direction de Bridgestone France n'était pas joignable dans l'immédiat. L'usine de Béthune, fondée en 1961, fabrique des pneus destinés aux véhicules de tourisme. Bridgestone, principal concurrent du français Michelin, a annoncé en février tabler pour 2014 sur un bond de 41% de son bénéfice net, à environ 2 milliards d'euros.
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