Les salariés de La Redoute ont levé "tard lundi soir" le blocage du site industriel de La Martinoire à Wattrelos (Nord), qui était la condition posée par la direction pour poursuivre les négociations sur le plan social, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
"Le site de La Martinoire n'est plus bloqué. Le blocage s'est terminé tard dans la nuit hier (lundi) et n'a pas repris ce (mardi) matin", a indiqué Fabrice
Peeters, délégué CGT.
La direction de La Redoute, qui avait refusé lundi de tenir une réunion de négociations avec les syndicats tant que le site resterait bloqué, a confirmé la levée du blocage. "La direction a fait savoir qu'elle était ouverte pour discuter aujourd'hui, demain, après-demain, mais que la condition c'était la levée du blocus. Cette condition est remplie", même si aucune date pour une nouvelle réunion n'avait encore été fixée mardi, a-t-on expliqué à La Redoute.
Les futurs repreneurs du vépéciste, Nathalie Balla et Éric Courteille, qui avaient annoncé le 9 janvier la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute sur quatre ans, ont appelé mardi matin sur France Bleu Nord "à la responsabilité des partenaires sociaux" pour "assurer l'avenir de La Redoute".
Déterminés
"On ne cède pas au chantage mis en place par la direction. (...) On était parti pour bloquer la journée, on a bloqué la journée, indépendamment de ce que la direction peut dire ou ne pas dire. Notre feuille de route, c'est celle de la mobilisation. Une manifestation se tiendra jeudi à Tourcoing", a rétorqué Fabrice Peeters."On est ouvert à la discussion, contrairement à la direction de La Redoute et à la direction du groupe Kering (actionnaire de La Redoute, ndlr), qui a les clefs du coffre", a -t-il ajouté. "On espère que la direction viendra avec des propositions bien plus concrètes, qui correspondent aux revendications des salariés", à savoir 40.000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires, plus 1.500 euros par année d'ancienneté et 36 mois de congés de reclassement, des "pré-retraites à 55 ans payées à 100%" et des garanties pour les salariés amenés à rester dans l'entreprise.
Une "réunion technique", déjà inscrite à l'agenda selon la direction, doit se tenir lundi pour "parler des modalités de la fiducie".