La CFDT de La Redoute a annoncé lundi qu'il allait finalement signer le protocole d'accord de la direction sur le plan social, un ralliement qui ouvre la voie à
un accord majoritaire et valide de fait le plan de cession, a annoncé le syndicat lundi.
"Nous avons les "éléments qui nous permettent ce soir de signer le protocole d'accord", a déclaré à la presse Jean-Claude Blanquart, délégué syndical central CFDT. Le groupe Kering (ex-PPR) a engagé la cession de La Redoute à Nathalie Balla et Eric Courteille, respectivement PDG de La Redoute et secrétaire général de sa maison mère Redcats, pour se recentrer sur le luxe. Ces derniers ont annoncé le 9 janvier la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute.
Kering avait subordonné l'avenir de La Redoute à la signature majoritaire, par les syndicats, d'un protocole d'accord sur le plan social présenté par la direction lundi dernier. Sans signature, l'actionnaire menaçait d'arrêter de financer les pertes de La Redoute, et les futurs repreneurs de retirer leur offre.
Après plusieurs reports, la direction a fixé un nouvel ultimatum à lundi 19H pour obtenir une signature majoritaire, "apparemment sur demande de l'administratrice judiciaire", selon M. Peeters.
La CFE-CGC, qui a annoncé la semaine dernière qu'elle parapherait le texte, a appelé lundi matin dans un communiqué à la signature de l'accord, faute de quoi "le président du tribunal de commerce (constatera) l'insolvabilité de l'entreprise", ce qui mènerait selon elle au dépôt de bilan ou à la liquidation.
La base de la CFDT, premier syndicat de La Redoute avec près de 33% des votes aux dernières élections professionnelles, restait opposée à la signature qui permet à l'accord d'être majoritaire et donc entériné. "Nous sommes dans une problématique de dépôt de bilan, c'est la décision de la
raison. (...) Je suis conscient que la décision qui a été prise est difficile, qu'on aura certainement beaucoup de salariés mécontents", a déclaré M. Blanquart
lors d'un point presse.
Selon lui, la CFDT a obtenu "ce weekend des avancées", notamment sur la fiducie devant garantir l'avenir des salariés.