L'AS Monaco, dauphin du Paris SG en Ligue 1 et favori de la compétition, s'est logiquement qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France après avoir humilié le RC Lens, 2e de Ligue 2 (6-0), mercredi soir au Stade Louis-II.
Avec une formation pourtant très remaniée (6 changements par rapport à la dernière rencontre contre Lille) et évoluant en 4-4-2 (avec Dirar et Ocampos milieux offensifs excentrés), Monaco a surclassé des Lensois bien trop naïfs.
Dans le duel à distance que se sont livrés les milliardaires actionnaires majoritaires des deux clubs, le Russe et Monégasque Rybolovlev a donc largement surpassé l'Azerbaïdjanais et Lensois Mammadov.
Les hommes de Claudio Ranieri débutaient fort. Une reprise de la tête de Berbatov passait de peu à côté (4). Puis une charge suspecte de Tisserand sur Dirar dans la surface nordiste n'était pas sanctionnée (5). Si Valdivia sortait pour la première fois les siens de leur camp (16), dans la foulée Monaco ouvrait la marque.
Et 1...
Dirar, à gauche, reprenait un centre de Fabinho. Ocampos poussait le ballon dans les cages vides (1-0, 17). Monaco, qui avait fait le plus compliqué, relâchait son étreinte. Les hommes d'Antoine Kombouaré parvenaient à s'approcher des buts de Romero, sans pour cela inquiéter l'international argentin.C'était même Berbatov qui, à la suite d'une sortie aérienne très ratée de Riou, reprenait sans contrôle et en pivot, sans cadrer (30). Logiquement, Monaco allait +breaker+ avant la pause. Après une percée de Toulalan, Berbatov décalait Rivière qui débordait et offrait à l'avant-centre bulgare un caviar. L'ex-Mancunien ne manquait pas de le transformer (2-0, 41).
Kombouaré lançait Salli -prêté par Monaco à Lens, comme le défenseur Tisserand- pour la seconde période. L'attaquant camerounais se mettait rapidement en évidence (47). Puis, Coulibaly réduisait le score mais son but de la tête était refusé pour un hors-jeu de Ljuboja (51).
Ce soufflet retombait trois minutes plus tard. Berbatov, encore lui, lançait Rivière. Du milieu de terrain, tout en puissance, ce dernier se jouait de Landre, passait Riou et pliait le match (3-0, 54).
... et 6-0 !
Les Nordistes, déboussolés, sombraient définitivement. Obbadi, d'un coup-franc au deuxième poteau trouvait Fabinho, esseulé. Le Brésilien se régalait tranquillement (4-0, 58). La fin de rencontre n'était plus qu'une formalité. Ocampos, servi par Dirar, y allait de son doublé (5-0, 69). Même Kondogbia, d'un coup du scorpion aussi beau qu'improbable, fêtait la qualification (6-0, 85).Mais la fin de rencontre se résumait surtout à une tentative infructueuse des Sang et Or pour sauver l'honneur, chose qu'ont toutefois réussi à réaliser leurs plus de 1.200 supporteurs grâce à show de 20 minutes, comme le Stade Louis-II n'en avait pas connu depuis de longues années.