L'annonce par Jean-Louis Borloo de l'arrêt de sa vie politique a suscité un grand émoi dans le Valenciennois et chez les élus.
Nombreuses sont les personnalité régionales qui ont souhaité exprimer leurs voeux à Jean-Louis Borloo et saluer son travail à Valenciennes notamment.
Valérie Létard, sénatrice du Nord, présidente de Valenciennes Métropole et présidente de l'UDI Nord a ainsi déclaré: "C'est un choix que je respecte. C'est un grand frère pour moi, depuis que je suis engagée en politique c'est à ses côtés, à Valenciennes et dans tous mes engagements. Il a besoin de se reposer et il faut lui laisser le temps bien évidemment pour qu'il puisse le plus rapidement possible retrouver l'énergie suffisante pour pouvoir, je l'espère, revenir dans la vie politique française et dans le valenciennois. Des hommes comme Jean-Louis Borloo sont indispensables à notre vie politique française. Il est là, il se repose, qu'il nous revienne très très vite".
Martine Aubry a déclaré que c'est une "personnalité attachante et touchante" qui "manquera à la vie politique".
Jean-René Lecerf, sénateur du Nord et candidat UMP-UDI aux municipales à Lille, battu par Martine Aubry dit "Un immense merci à Jean-Louis Borloo pour l'oxygène, le nouveau souffle qu'il a apport à la vie politique et l'espérance retrouvée".
Jean-Raymond Legrand, président du club de football de Valenciennes et ami de Borloo (lui-même président du club de 1986 à 1991) se déclare attristé "car en dehors de la politique, dont je ne me préoccupe pas, c'est'un ami que je connais depuis 1989. Je ne l'ai pas quitté depuis 1989, quand j'avais fait la campagne municipale avec lui. En dehors du foot, il y a eu un renouveau à Valenciennes. Tout a été refait et c'est grâce à lui. Ce sont ses idées qui sont mises en oeuvre. Il a apporté de la gaieté à Valenciennes.(...) Il suit, il aime le VAFC. C'est lui qui en son temps a fait remonter Valenciennes. J'ai commencé avec lui en tant que dirigeant. Je vais l'appeler pour lui donner tout mon soutien."
Et les habitants de la ville aussi on exprimait leur déception et leur voeux de rétablissement. Regardez :
Le centre salue son apport
Rama Yade, vice-présidente de l'UDI, a assuré lundi, en commentant le départ de Jean-Louis Borloo de la vie politique, qu'il fallait continuer son oeuvre en construisant un centre-droit "conquérant". Interrogée sur la succession, elle a dit ne pas être en mesure de déterminer, à ce stade, s'il elle serait ou non candidate, étant "encore sous le choc". Sur Europe 1, l'ex-ministre a relevé avoir parlé la veille au président de son parti, qui s'en va pour raisons de santé. "Sa convalescence prend plus de temps que prévu"; mais "sa voix était claire: il est totalement lucide" et a fait "une analyse politique absolument clairvoyante", a-t-elle dit. "Je chemine à ses côtés depuis 2010", a relevé celle qui fut UMP et sarkozyste: "J'ai quitté un parti pour le rejoindre, nous avons en partage la défense des valeurs républicaines, partager sa vision, son efficacité des politiques publiques, défendre sa vision de l'action de l'Etat en matière de correction des inégalités et des injustices. Au fond, c'est ce qu'il incarne", a résumé Mme Yade. Retrait définitif? "On ne peut jamais dire jamais. Heureusement! L'avenir est devant nous, devant lui". Mais son geste à "beaucoup de panache, beaucoup de liberté", juge la responsable centriste, selon laquelle "il a mûri longuement sa décision". "Souvent les hommes politiques s'accrochent, cachent ces choses, la maladie, la convalescence, on l'apprend des années après: il a la franchise, dans une lettre très sincère, de dire qu'il n'a pas assez d'énergie pour ce combat", a commenté Rama Yade, soulignant que "la politique, c'est aussi physique! Une énergie constante, être à 120%". Mme Yade brigue-t-elle sa succession à la tête de l'UDI? "Franchement, ce sujet n'est pas encore d'actualité. Je suis encore sous le choc". "Demain, nous aurons une réunion de la direction du parti pour un calendrier". "Nous avons le devoir de continuer l'oeuvre de Jean-Louis Borloo à travers la construction d'un centre-droit que j'aimerais encore conquérant", a-t-elle conclu.
Dans un communiqué, le bureau national des jeunes de l'UDI déclare : "C'est avec beaucoup d'émotion que nous apprenons la décision de notre président. Nous avons une pensée pour l'homme, d'un humanisme rare, mais aussi pour l'homme d'État qui va manquer à son pays dans cette période difficile. Nous saluons la sagesse du leader de notre famille politique (...) Cette décision témoigne de nouveau de la démarche singulière de celui qui a privilégié l'intérêt collectif de notre famille politique plutôt que son destin personne. Nous lui devons l'émergence d'une nouvelle génération de centristes unis et renforcés." (communiqué)
François Sauvadet, vice-Président du groupe UDI à l'Assemblée Nationale et président du Conseil Général de la Côte-d'Or salue l'apport de Jean-Louis Borloo "Chacun sait ce qu'il a apporté à notre famille politique. Il a contribué de manière décisive à sa reconstruction. Chacun sait combien il compte pour nos militants. Je tiens à l'assurer de mon amitié et de mon soutien, partagés par tous les élus et je sais qu'il continue de veiller à l'avenir de la famille du centre et saura être là dans les moments décisifs.
Le président du Modem François Bayrou a assuré dimanche Jean-Louis Borloo qui mis un terme à ses mandats politiques en raison de problèmes de santé, de son "soutien" et son "affection", et souhaité que leur démarche "d'unité du centre se poursuive". "La décision que vient de prendre Jean-Louis Borloo m'inspire une seule réaction: seuls des voeux que je forme pour son rétablissement le plus rapide possible", a déclaré à l'AFP M. Bayrou. "Jean-Louis Borloo a rencontré un problème de santé éprouvant et n'a cessé de s'intéresser à la vie politique et d'être aux côtés de ses amis. Il peut être assuré que tous ses amis sont à ses côtés pour le soutenir et le conforter dans sa récupération", a-t-il ajouté. "La démarche d'existence et d'unité du centre qui a été la nôtre depuis cet automne va se poursuivre. Nous en sommes tous responsables", a poursuivi le nouveau maire de Pau. "Les voeux qui sont les miens à son endroit en sont d'autant plus amicaux et affectueux".
"Un manque à droite"
Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, a souhaité lundi matin à Jean-Louis Borloo de se rétablir en soulignant que la France avait "besoin de lui", car c'est un homme dont "le langage porte dans l'opinion" et qui sait "renouveler ses idées". "Je souhaite à Jean-Louis un bon anniversaire", a déclaré Alain Juppé à des journalistes, en soulignant que le président de l'UDI fêtait lundi ses 63 ans. "Je lui souhaite de se rétablir", a ajouté le co-fondateur et ancien président de l'UMP: "Je sais qu'il est dans une période difficile, qu'il n'a pas encore gagné son combat contre la maladie. Il va le gagner et puis nous avons besoin de lui", a-t-il ajouté. "Il a un langage qui porte dans l'opinion. C'est quelqu'un qui sait renouveler ses idées et je lui souhaite un bon rétablissement", a-t-il encore déclaré. Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a annoncé dimanche soir qu'il mettait un terme à ses mandats et fonctions politiques pour des raisons de santé. L'ancien ministre avait été hospitalisé fin janvier pour une pneumonie sévère accompagnée d'une septicémie. Sorti de l'hôpital le 4 février, il était resté en retrait de la vie politique.
Le député UMP Henri Guaino a déploré lundi le retrait de Jean-Louis Borloo, "l'un des rares hommes politiques" à avoir "vraiment accompli quelque chose", estimant que François Bayrou n'avait "pas vocation à fédérer le centre" en son absence. M. Borloo est "l'un des rares hommes politiques qui a vraiment accompli quelque chose dans sa vie politique, je pense à la rénovation urbaine par exemple", a déclaré M. Guaino sur i>TELE. "Il va au bout de ses dossiers, et il laisse une trace, une trace très profonde à chaque fois". L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a loué le dirigeant centriste qui a annoncé son retrait de la vie politique dimanche pour raisons de santé, jugeant qu'il apportait "quelque chose" d'"absolument unique" à la vie politique française. "C'est l'un des hommes politiques les plus imaginatifs", a-t-il commenté, lui souhaitant un "bon rétablissement" et espérant que "son absence" ne sera "pas définitive". Car la "vie politique française a besoin" d'"un centre fort" pour se "structurer", a assuré M. Guaino, estimant que le nouveau maire de Pau et président du MoDem,François Bayrou, n'avait "pas vocation à dominer le centre, sinon ça va encore ajouter beaucoup de confusion". "Je ne pense pas que tous les centristes", "les parlementaires, mais aussi les électeurs se reconnaissent dans M. Bayrou et qu'il soit capable de fédérer cette force multiforme qu'est le centre", a-t-il ajouté, ne pardonnant pas à l'ex-candidat à l'Elysée d'avoir appelé à voter François Hollande en 2012.
L'annonce faite dimanche par Jean-Louis Borloo de se démettre de ses fonctions politiques va créer "un manque au sein de la droite", a déclaré
François Fillon dans un communiqué transmis dimanche soir à l'AFP. "La décision de Jean-Louis Borloo de mettre un terme à ses fonctions et mandats politiques provoque une émotion générale et un manque au sein de la droite et du centre car Jean-Louis est une personnalité authentique, innovante et chaleureuse", a écrit l'ancien Premier ministre UMP. "Nos politiques de la ville et de l'environnement lui doivent énormément. Je lui adresse mes voeux de prompt rétablissement et nous comptons sur lui pour continuer à enrichir le débat public", lit-on encore dans le texte de François Fillon.