L'enquête pour établir s'il y a eu défaut d'assistance à personne en danger lors de l'agression mercredi soir d'une jeune femme dans le métro de Lille s'annonce "difficile", a dit vendredi une source proche de l'enquête.
"Ayant démarré hier" jeudi, l'enquête "ne pourra pas déboucher avant le milieu de la semaine prochaine", a-t-on informé l'AFP de même source, en soulignant en substance que ses résultats sont loin d'être garantis. Témoignant à propos des 20 à 30 minutes très pénibles qu'elle avait vécues aux alentours de 22H30, la jeune mère de famille de Tourcoing a affirmé à la Voix du Nord et à RTL qu'elle avait appelé à l'aide, sans succès dans le métro.
Le procureur de la République à Lille, Frédéric Fèvre, a annoncé jeudi qu'il avait demandé à la police de vérifier, en regardant les bandes vidéo, si du point de vue juridique, la non-assistance à personne en danger pouvait être retenue contre certains des usagers du métro restés passifs. Les images éloquentes des caméra de vidéosurveillance du métro ont appuyé la condamnation en comparution immédiate l'agresseur, un Marocain de 19 ans, à 18 mois ferme plus deux ans d'interdiction de territoire. Il répondait d'agression sexuelle par une personne en état d'ivresse et pour violences avec usage d'une arme par destination (une bouteille de vodka).