Guingamp (17e) et Valenciennes (19e), qui n'ont pas gagné en Ligue 1 depuis plus d'un mois et ont reçu tous deux une raclée le week-end dernier, s'affrontent dans un match crucial pour le maintien, samedi (20h00) en Bretagne à l'occasion de la 35e journée.
Cette rencontre a tous les atours du fameux "match de la peur" qui pimente les fins de saisons, entre des Bretons deux points devant la zone de relégation et des Nordistes six points derrière leur hôte de samedi. Il ne restera ensuite que trois journées à disputer, et la victoire est donc impérative pour le VAFC, dans l'élite depuis 8 ans et qui, veut croire le gardien Magno Novaes, jouera "plus libéré" car "personne n'y croit" (au maintien).
L'En Avant Guingamp est un peu mieux loti puisqu'il a "encore (ses) cartes entre les mains", dixit le gardien Mamadou Samassa, mais le calendrier lui propose ensuite deux déplacements à Monaco et Marseille, entrecoupés de la réception de Toulouse. Les deux équipes sont en tout cas aspirées dans la même spirale négative depuis leur dernière victoire, le 15 mars (5 défaites de suite en L1 pour Guingamp, trois pour Valenciennes), et ont été fessées dimanche dernier, à Bordeaux pour les Bretons (1-5), à domicile par Nantes pour les Nordistes (1-6). Aussi est-il autant question pour ces derniers, bloqués pendant une heure par leurs propres supporters à la suite de cette humiliation, de laver l'affront. "Un joueur professionnel doit être animé par un esprit de revanche, on a reçu une gifle à domicile, et il y a des éléments sur lesquels je compte spéculer", a ainsi déclaré l'entraîneur Ariël Jacobs. "Au moins, on doit finir de façon honorable, même si on n'arrive pas à se maintenir en Ligue 1. Si on est traumatisés ? Non, mais certains sont touchés sans doute", a affirmé en écho Novaes. "Il faut passer à autre chose, on vit tous les samedis entre le paradis et l'enfer. C'était l'enfer dimanche dernier, samedi, ça peut être le paradis", a-t-il même poursuivi. Ce match semble effectivement avoir laissé des traces, puisque le président nordiste Jean-Raymond Legrand a annoncé deux jours plus tard qu'il ne comblerait plus le déficit avec ses deniers personnels, et a même évoqué un éventuel départ.
Guingamp également sous pression
La semaine a été plus calme à Guingamp, où l'entraîneur Jocelyn Gourvennec se félicite d'avoir "la capacité de travailler sereinement". Certes, les Bretons ressentent, d'après l'attaquant Mustapha Yatabaré, "un peu de pression, mais une bonne pression, qui ne fait pas de mal". "Je veux penser que cet effectif a besoin de ça (être sous pression). Il n'est jamais aussi bon que quand il est un peu dos au mur. Et on y est", a souligné en écho Gourvennec, rappelant qu'il y a finalement "une certaine forme de logique à retrouver Guingamp à cette place"."Beaucoup nous voyaient même en-dessous. On va aller chercher le maintien parce que c'est en nous, notre volonté", a ajouté le technicien, rappelant que, depuis qu'il est sur le banc guingampais, ses joueurs ont toujours "répondu présent" lors des fins de saisons à enjeu. En 2011 (en National) et en 2013 (en L2), ce fut pour la montée; en 2012, pour le maintien en L2. Cette saison, il s'agit de se maintenir dans l'élite et d'aborder, aussi, un peu plus libéré la finale de la Coupe de France, le samedi suivant contre Rennes au Stade de France, à laquelle personne ne veut pour le moment penser.
