Gervais Martel fait partie de la délégation française qui accompagne le président de la République François Hollande en Azerbaïdjan. Depuis son association avec l'homme d'affaire Hafiz Mammadov, le président du RC Lens est l'un des plus fervents ambassadeurs de cette république caucasienne.
Depuis qu'il a lié l'an dernier son destin et celui du Racing Club de Lens à la fortune de l'homme d'affaire Hafiz Mammadov, Gervais Martel est devenu l'un des premiers ambassadeurs, en France, de l'Azerbaïdjan. Ce n'est donc pas une surprise de le voir figurer en bonne place sur les photos officielles de la visite de François Hollande dans cette ancienne république soviétique.
Le président de la République et sa délégation sont arrivés dimanche à Bakou, la capitale. Il s'agit de la première étape d'une tournée de trois jours dans le Caucase du Sud qui le conduira ensuite en Arménie et en Géorgie. Cette visite vise à encourager le rapprochement de ces trois pays avec l'Union européenne et à doper des relations commerciales balbutiantes, dans le contexte très tendu de la crise ukrainienne.
Gervais Martel accompagné F Hollande en Azerbaïdjan fierté pour Lens et le RCL pic.twitter.com/PuApKcJmro
— Guy Delcourt (@Guy_Delcourt) 12 Mai 2014
François Hollande a inauguré dimanche les nouveaux locaux du lycée français avant de partager un dîner de travail avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev et de rencontrer la petite communauté française d'Azerbaïdjan. Ce lundi matin, des rencontres étaient prévues avec les milieux économiques azerbaïdjanais. Le président de la République est accompagné dans cette visite officielle d'une trentaine de dirigeants d'entreprises - parmi lesquels Gervais Martel - ainsi que de trois membres du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes), Fleur Pellerin (Commerce extérieur) et Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur).
Les relations commerciales avec l'Azerbaïdjan sont particulièrement déséquilibrées au détriment de la France avec, en 2013, 266 millions d'euros d'exportations françaises pour 1,7 milliard d'importations, essentiellement d'hydrocarbures. Avec son homologue azerbaïdjanais, le chef de l'État français évoquera la négociation d'un accord d'association avec l'UE mais aussi le conflit du Haut Karabakh qui empoisonne depuis des décennies les relations avec le voisin arménien. Ce conflit pour le contrôle de cette enclave séparatiste à majorité arménienne en territoire azéri, a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés de 1988 à 1994.
L’Azerbaïdjan a pignon sur rue en France.
"Vous savez, l’Azerbaïdjan a pignon sur rue en France", a expliqué Gervais Martel dans une récente interview au journal Le Monde. "Il y a l’ambassade d’Azerbaïdjan à Paris. L’épouse du président de la République d'Azerbaïdjan a été mécène par rapport à des musées en France. Je trouve qu’on raconte beaucoup de choses sur l’Azerbaïdjan. On aurait pu en faire autant pour d’autres pays qui aident le foot et d’autres pans de notre économie. J’ai été un peu surpris."
"L’Azerbaïdjan est un pays tout neuf, qui veut s’ouvrir sur l’extérieur, qui va organiser les premiers JO d’été européens (à Bakou), on a les Championnats du monde de judo en juin à Bakou, on a la candidature de Bakou pour accueillir des matchs de l’Euro de foot 2020", a-t-il poursuivi dans même interview. "L’Eurovision a eu lieu à Bakou il y a deux ans. Ce sont des pays qui émergent, qui arrivent. Nous, on aurait été cons de ne pas signer avec Hafiz, parce que d’autres l’auraient fait."