La prison de Douai était bloquée jeudi depuis 6h00 par "une centaine de surveillants", dans le cadre d'un "tour de France" organisé par une intersyndicale afin de réclamer des "états généraux" des prisons, a-t-on appris de source syndicale.
Une centaine de surveillants mobilisés par une intersyndicale FO-SPS (syndicat pour les surveillants) interdisait les accès à la maison d'arrêt à l'aide de palettes et de pneus incendiés, en brandissant des banderoles réclamant le départ de la garde des Sceaux Christiane Taubira.
"Il faut arrêter avec cette politique laxiste qui donne tout à la population carcérale", a déclaré Laurent Lefebvre, délégué syndical FO de la maison d'arrêt. Il
a dénoncé une politique "pro-voyous" et rappelé les dernières prises d'otages qui ont eu lieu, notamment dans la prison de Laon.
Les syndicats réclament notamment un "audit précis des besoins humains", et dénoncent la "chasse aux heures supplémentaires", alors qu'ils ont "toujours plus de missions" à assurer.
Ils réclament également l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, qui interdit les fouilles systématiques.
Après le blocage de la prison, les surveillants devaient effectuer une opération escargot sur l'autoroute A1 dans le sens Douai-Lille puis manifester devant la direction interrégionale des prisons à Lille en fin de matinée.
Cette étape est l'avant-dernière avant une manifestation en région parisienne. La maison d'arrêt de Douai compte environ 550 détenus pour 245 places, selon M. Lefebvre.