L'action des ex-Samsonite aux USA contre Bain Capital jugée irrecevable en appel

La justice américaine a jugé jeudi irrecevable en appel l'action des ex-salariés licenciés de l'usine Samsonite d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) contre le fonds américain Bain Capital, ex-actionnaire du bagagiste, a-t-on appris samedi auprès de leur avocat.

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Comme en première instance, la cour d'appel de Boston (nord-est) a jugé "irrecevable" l'action des ex-salariés licenciés en 2007, qui voulaient engager des poursuites contre Bain Capital, principal actionnaire de Samsonite lors de la cession de l'usine d'Hénin-Beaumont en 2005 pour un euro symbolique, a déclaré Me Fiodor Rilov.

Action des salariés "prescrite"

La cour a jugé que "l'action des salariés est prescrite", a expliqué Me Rilov. "D'après eux, nous n'avons pas démarré la procédure aux Etats-Unis assez vite pour qu'elle soit jugée", a-t-il ajouté.

Une trentaine d'ex-salariés de l'usine d'Hénin-Beaumont avaient fait le déplacement devant la cour d'appel de Boston en mars, pour assister à une audience technique.

"Nous redémarrons la procédure la semaine prochaine au Royaume-Uni", "plus exactement devant la haute cour de justice de Londres, où se trouvent les quartiers généraux de Bain Capital en Europe et le principal dirigeant de Bain Capital sur notre continent", a annoncé Me Rilov.

Suivre le fil...

Les ex-salariés accusent le fonds américain d'avoir organisé la vente de leur usine à Jean-Jacques Aurel et à Jean-Michel Goulletquer comme un leurre pour se débarrasser de ses salariés sans avoir à mettre sur pied un plan social.

En 2005, Samsonite revend en effet sa seule usine française pour un euro symbolique. Les repreneurs affirment vouloir reconvertir le site dans la fabrication de panneaux solaires. Mais aucun panneau n'en sortira jamais. En revanche, MM. Aurel et Goulletquer détourneront au passage 2,5 millions d'euros d'aides à la reconversion.

Les ex-Samsonite sont déjà parvenus à les faire condamner, en 2009 puis en appel en 2012, à de la prison ferme pour avoir sciemment provoqué
la faillite de l'ex-usine. La Cour de cassation a confirmé en mars la condamnation à de la prison ferme des deux hommes.
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