Environ 200 cheminots et militants affiliés aux syndicats CGT et SUD-Rail ont occupé pendant une heure mardi le hall de l'hôtel de ville de Lille pour demander le soutien de la maire PS Martine Aubry contre la réforme ferroviaire
Les manifestants, qui avaient auparavant manifesté devant la gare Lille-Flandres contre la réforme ferroviaire, sont entrés vers 11H45 dans le hall de la mairie, occasionnant une "grosse bousculade" selon la police sur place.
Avant que la foule ne se disperse vers 13H00, les manifestants étaient "au plus fort" 450, dont 200 dans la mairie, a ajouté la police. Une délégation de syndicalistes a été reçue par le premier adjoint Pierre de Saintignon, en l'absence de Martine Aubry, qui a toutefois parlé à l'un des délégués CGT au téléphone.
"Que va faire Martine Aubry maintenant ? On veut qu'elle sorte de son silence" sur la réforme ferroviaire, a déclaré dans le hall Eric Santinelli, secrétaire régional de SUD-Rail, au terme de cet entretien.
M. de Saintignon a pour sa part "écouté les inquiétudes" de la délégation en lui rappelant que "Martine Aubry n'est pas au gouvernement".
"Je n'ai pris aucune position, ni pour moi, ni pour Martine Aubry", a-t-il ajouté.
"Qu'ils viennent dans l'hôtel de ville un peu en forçant les portes, ce n'est pas utile. (...) Ici, on reçoit toujours les délégations", a ajouté M. de Saintignon.
"Le PS doit prendre ses responsabilités, c'est lui qui présente ce projet de réforme" ferroviaire, a insisté au micro M. Santinelli, invitant les manifestants à se rendre mercredi "devant le siège du PS (à Lille) pour les obliger" à "recevoir et entendre" les cheminots.
A Lille, environ 300 personnes s'étaient rassemblées avant cela devant la gare Lille-Flandres avec des banderoles disant "Travailler pour vivre, pas pour mourir" ou encore "Les Ch'timinots en colère".
La grève est par ailleurs reconduite demain mercredi 18 juin.