Matthias, 15 ans, est atteint de la mucoviscidose, une maladie génétique diagnostiquée dès sa petite enfance. Il y a deux ans, il a pu bénéficier d'une greffe de poumons qui lui permet aujourd'hui de mener une existence "presque" normale. Dimanche, une journée nationale est dédiée au don d'organes.
Matthias est un ado comme les autres. Il aime le foot, et le pratique depuis plusieurs années à Frelinghien dans le Nord, où il vit avec sa famille. Mais en 2012, Matthias a dû renoncer à ses entraînements car son état physique se dégradait très rapidement. Atteint de la mucoviscidose, le jeune homme a passé plusieurs mois enfermé chez lui, avec un masque à oxygène.Coupé de tout, de ses copains, du foot, et de l'école. Il n'a pas pu suivre sa première année de collège, ni une bonne partie de la deuxième.
Lorsque son état est devenu critique, Matthias a été transféré à Paris, à l'hôpital Necker d'abord, puis à Pompidou ensuite. Plusieurs mois d'une angoisse terrible pour lui et sa famille. Matthias a failli perdre la vie. Jusqu'à l'irruption d'un donneur d'organe compatible, et providentiel.
Sauvé par un don d'organe en octobre 2012
Transplanté le 17 octobre 2012, l'adolescent vit aujourd'hui avec de nouveaux poumons. Il a retrouvé une vie "presque" normale. il a repris les entraînements de foot, pour la plus grande joie de son entraîneur Christophe : "Nous qui connaissions Matthias toujours entreprenant, toujours plein de vie, on a vu son état se dégrader. On se sentait très impuissant (...) Aujourd'hui, c'est un soulagement, on est content de le voir en bonne santé, entre guillemets "sauvé". De le voir courir sur une terrain, c'est notre victoire à nous".Nous avons suivi Matthias à l'entraînement, avant de partager un moment chez lui, en famille.
Myriam Schelcher & Jean-Marc Vasco
Une vie presque normale
Malgré un traitement lourd, avec notamment des médicaments anti-rejets à prendre à heure fixe tous les jours à 6h et à 18h, Matthias peut mener une vie "presque" normale. Il n'est pas pour autant guéri de la mucoviscidose, cette maladie diagnostiquée dans sa petite enfance, après un séjour de trois mois en réanimation pour une surinfection pulmonaire. "La maladie est entrée dans nos vies", nous a expliqué Séverine, sa mère. "Avec tout ce qui va avec, les traitements, les infirmières, les hospitalisations". Mais dans l'immédiat, grâce au don d'organe dont a pu bénéficier Matthias, tout cela semble derrière eux, et la famille savoure les plaisirs tout simples du quotidien.Une journée pour parler du don d'organes et faire connaître son choix
Aujourd'hui en France, près de 19 000 personnes sont en attente d'une greffe.Dimanche 22 juin a lieu la 14ème journée de réflexion sur le don d'organes. L'Agence de la Biomédecine invite les Français à se mobiliser massivement en faisant connaître leur choix sur le don d’organes à leurs proches, afin que ceux-ci puissent en faire part aux équipes médicales.