Dimanche 22 juin 2014, a lieu la 14ème journée de réflexion sur le don d'organes. L'Agence de la Biomédecine invite les Français à se mobiliser massivement en faisant connaître leur choix sur le don d’organes à leurs proches, afin que ceux-ci puissent en faire part aux équipes médicales.
Don d’organes : pour ou contre, l’important, c’est de le dire !
Dimanche 22 juin, l’agence de biomédecine organise la 14ème journée nationale de réflexion sur le don d’organes.L’occasion d’insister sur l’importance de faire connaître sa position.
En 2013, 5 115 organes ont été greffés… mais 19 000 personnes étaient, dans le même temps en attende de greffes.
Deux chiffres qui en disent long sur le manque criant de donneurs d’organes.
Un manque qui s’explique d’abord par une augmentation des besoins en France qui s’explique, en particulier par le vieillissement de la population et le fait que les greffes après 60 ans soient ainsi de plus en plus fréquentes.
Il y a trop peu de donneurs pour répondre aux besoins
Dans 92 % des greffes en France, le ou les organes ont été prélevés sur des personnes décédées à l’hôpital en état de mort encéphalique.A la suite d’un traumatisme crânien ou d’un AVC par exemple.
Mais ce type de décès ne représente qu’1 % des décès qui surviennent à l’hôpital, d’où l’importance pour l’Agence de biomédecine de développer le prélèvement d’organes sur d’autres catégories de donneurs : les donneurs décédés après un arrêt cardiaque, par exemple, ce qui est possible depuis 2006…
ou les donneurs vivants, en particulier pour la greffe du rein ou dans une moindre mesure le lobe de foie.
Le nombre de greffes rénales à partir de donneur vivant augmente progressivement depuis le début des années 2000 mais il reste encore modeste et ne représente qu’un peu plus de 10 % des greffes de rein en 2013 malgré les évolutions de la loi de bioéthique du 7 juillet 2011.
Aujourd’hui, le donneur peut être un membre de la famille mais aussi un concubin, ou un ami, toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien affectif « étroit et stable » depuis au moins deux ans avec le receveur.
De nombreuses greffes ne se font pas parce qu’on ne sait pas si on peut prélever
Dans le cas d’un donneur en état de mort encéphalique, les équipes médicales sont souvent confrontées à un problème délicat :une fois sur trois les familles refusent le prélèvement sur leur proche faute d’en avoir parlé et de connaître la position du défunt.
Un refus qui peut avoir d’importantes conséquences puisqu’on compte quatre receveurs pour un donneur… et donc quatre greffes qui ne se font pas. D’où l’importance de faire connaitre son avis !
Si on souhaite donner ses organes, il est fondamental de le signaler à ses proches.
Il est également possible de se procurer sa carte de donneur d’organes en contactant l’association France-Adot la plus proche de chez soi ou en la commandant en ligne directement sur le site de la fédération.
www.france-adot.fr
http://www.dondorganes.fr/
Le spot TV est visible sur le lien suivant : http://youtu.be/QaZgpgY0UWc
Le reportage d'Anne Berger et Claude Heudes au CHU de Dijon
Intervenants : Céline Gauthier, donneuse - Virginie Gauthier, receveuse - Christiane Mousson, Chef du service Nephrologie
La greffe de rein à partir de donneurs vivants ne représente encore qu’un peu plus de 10 % des transplantations. La dernière greffe intra-familiale au CHU s’est faite entre deux sœurs le 29 avril dernier. Céline et Virginie Gauthier qui témoignent en espérant que leur exemple soit suivi