Le maire UDI de Valenciennes, Laurent Degallaix, a écrasé la concurrence dimanche au premier tour de la législative partielle provoquée par la démission de Jean-Louis Borloo, auquel il a toutes chances de succéder comme député du Valenciennois dimanche prochain.
Soutenu par M. Borloo, M. Degallaix, un cadre bancaire de 48 ans candidat de la droite unifiée UDI-UMP-MoDem, s'est adjugé 47,02% des suffrages, selon les résultats définitifs. Il avait remporté le 30 mars la mairie de la ville-centre avec 50,32% des voix.
Au second tour de la législative partielle, dimanche 29 juin, M. Degallaix fera face, en position extrêmement favorable, au candidat du Front National Jean-Luc-François Laurent. Celui-ci, un cadre à la retraite de 64 ans, est le seul des huit concurrents du maire dans cette 21e circonscription du Nord à avoir franchi la barre des 12,5% nécessaires pour se maintenir. Le candidat du PCF, Patrick Kolebacki, a obtenu 10,27%, un dissident de la droite, Didier Legrand, qui avait recueilli plus de 22% des suffrages aux municipales, n'a cette fois glané que 10,18%. Le candidat du PS, Alexandre Raszka (7,12%) et celui d'EELV, Frédéric Bigot (3,56%), sont encore plus distancés.
Borloo amaigri mais souriant
Jean-Louis Borloo, pressé de questions par les journalistes à son arrivée comme à sa sortie du bureau de vote, s'est refusé à toute déclaration. Un peu amaigri et encore visiblement fatigué, il a ensuite fait un bref tour en ville en compagnie de M. Degallaix et d'une autre de ses amies politiques, la sénatrice Valérie Létard, avec laquelle il s'est attablé à une terrasse de café. Souriant, il a salué ou embrassé des Valenciennois venus lui signifier leur satisfaction de revoir celui qui a été longtemps leur maire, et qu'ils ont élu cinq fois d'affilée député depuis 1993.
Dans cette circonscription englobant 20 communes, l'UDI, le parti centriste que M. Borloo a fondé, s'est montré solide lors du récent scrutin municipal puis des élections européennes, malgré une dynamique favorable au Front National dans une région au chômage de plus de 16%. Cette fois, le maire a mis toutes les chances de son côté en prenant pour suppléante Cécile Gallez, 78 ans, maire UMP de Saint-Saulve, bien connue de l'électorat, ayant occupé la même position auprès de M. Borloo, qu'elle a remplacé à l'Assemblée nationale de 2002 à 2010.
Dimanche également, le maire de Nancy, Laurent Hénart, a été élu président du Parti radical par les militants, prenant ainsi la succession de Jean-Louis Borloo à la tête d'une des composantes de l'UDI.