La ville de Lille a opté pour le samedi matin et pour 1H35 d'activités périscolaires un après-midi par semaine dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, selon le programme de la rentrée 2014 dévoilé vendredi à la presse.
"La quasi-totalité des pédagogues et des chronobiologistes disent qu'avec la coupure du vendredi soir au lundi matin, les enfants oublient le rythme scolaire en se couchant souvent tard et ont une incapacité à se reconcentrer le lundi", a expliqué le maire (PS) de Lille, Martine Aubry, lors d'une conférence de presse.
La classe débutera à 8H40 et se terminera à 16H15 lundi, mardi, jeudi et vendredi (avec une pause de deux heures). Elle commencera à la même heure le samedi et se terminera à 11H55. Les activités périscolaires se dérouleront un jour par semaine, du lundi au vendredi selon le secteur de l'établissement, de 14H40 à 16H15.
Si des élus de la République commencent à ne pas appliquer des lois de la République, où va-t-on ?
"Le seul intérêt de l'enfant devait être primordial. Si nous n'avons pas appliqué cette réforme en 2013, c'est parce que nous voulions avoir le temps de la concertation et le temps de préparer un contenu de qualité dans ces nouvelles activités périscolaires (NAP)", a ajouté Mme Aubry, précisant que ces activités seraient gratuites pour les familles.
Les NAP s'organiseront avec plusieurs modules autour de quatre axes: savoirs de base, activités culturelles et artistiques, activités sportives et activités de citoyenneté. Les enfants auront accès à trois modules, réparti chacun en 12 séances d'1H35 par trimestre.
Par ailleurs, Martine Aubry a critiqué les maires qui s'opposent à cette réforme: "J'étais contre les quatre jours de Monsieur (Xavier) Darcos (en 2008) et je les ai appliqués. Si des élus de la République commencent à ne pas appliquer des lois de la République, où va-t-on? Je trouve ça profondément scandaleux".
La réforme des rythmes scolaires à Lille concerne 12.500 enfants, scolarisés dans 84 écoles publiques. Elle coûtera trois millions d'euros par an à la ville et mobilisera près de 700 personnes pour les NAP, dont des étudiants, recrutés et formés. "C'est cher, mais c'est une priorité", a dit Mme Aubry.