"Vous êtes la honte du Nord !", "combat de coqs, public en toc !"... pour la deuxième journée consécutive, les défenseurs de la cause animale ont manifesté devant le bar "Au Vieux Salon" de Saint-Amand-les-Eaux, où se tenaient les derniers combats de coqs de la saison.
Les combats de coqs sont interdits en France métropolitaine, à l'exception de la région Nord Pas-de-Calais où il existe une tradition ininterrompue. "On est pour la fête, on est pour les traditions tant qu'elles demeurent pacifiques et sans aucune violence", explique Christophe Leprêtre, l'un des manifestants, président du réseau Animavie. "Là, comment peut-on se délecter à voir se combattre deux gallinacés qui au bout de leur ergot ont une tige métallique ? Il faut être malade pour prendre du plaisir à regarder se combattre ce genre d'oiseaux !"
Depuis des années, il est impossible de filmer à l'intérieur des gallodromes. Les coqueleurs entendent protéger ainsi leur passion, dans laquelle certains baignent depuis plus de 50 ans. "Nous, on les élève pour que la race se perpétue", rappelle Maxime Dubus, un autre coqueleur. "Puisque ça vient de générations en générations en arrière. On veut conserver la tradition". Ce dimanche à Saint-Amand, 9 paires de coqs, 9 combats. Certains habitués regrettent la grande époque où les salles étaient combles et où se tenaient jusqu'à 80 paires dans la même journée.