Une centaine de migrants ont tenté de s'introduire sur le port de Calais

Une centaine de migrants ont tenté de s'introduire sur le port de Calais mercredi après-midi pour tenter de monter dans les ferries en direction de l'Angleterre. La situation a été très tendue.

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"Une centaine de migrants a réussi à entrer sur le port", a indiqué la capitainerie du port de Calais. Les forces de l'ordre --police aux frontières, CRS-- sont immédiatement intervenues pour faire sortir les migrants. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 85 migrants ont essayé de rentrer de force sur le port vers 16H15 et ont tenté de s'introduire en masse pour monter dans un ferry, soit en escaladant, soit en passant au niveau des voies des entrées camions, comme le montrent ces vidéos.


Les passerelles d'accès aux ferries ont notamment été relevées pendant 10 à 15 minutes afin de sécuriser le trafic. Une deuxième tentative a eu lieu un peu plus tard à une autre entrée du port, mais de faible importance, a ajouté la préfecture. Dans le même temps, quelque 150 autres migrants étaient massés devant les grilles d'accès au port.

Trafic perturbé pendant une heure

Pendant cet incident, les personnels de la CCI ont fait jouer leur droit de retrait pendant environ une trentaine de minutes. Le trafic, qui a été perturbé pendant une petite heure, compte tenu de l'afflux de camions sur une centaine de mètres, revenait progressivement à la normale vers 17H30. Les compagnies de ferries ont confirmé cette "intrusion massive". Le navire à quai de la compagnie P&O a été fermé "pour éviter toute intrusion", a indiqué à l'AFP la société.

"C'est devenu assez courant", a-t-elle confié. Même inquiétude chez le concurrent MyFerryLink, qui a également bloqué sa salle d'enregistrement, conformément à la procédure. "Les migrants sont restés à l'extérieur de l'enceinte", a rapporté un porte-parole. "On subit plus qu'autre chose", a-t-il déploré. Des retards étaient à prévoir selon lui.

Il y a des effets de groupe et de masse qui n'existaient pas avant


"Il y a des effets de groupe et de masse qui n'existaient pas avant", constate la capitainerie. Selon une source policière, "à compter de jeudi, on passe à deux compagnies de CRS, avec une demi-compagnie supplémentaires, soit environ 160 hommes en tout". Si "tous les jours, des migrants essaient de passer", parfois à plusieurs dizaines, ces tentatives d'intrusion massive sont rares, mais celle de mercredi "n'est pas la première" : en juillet "ils ont voulu rentrer dans le port, ils étaient à 200", a indiqué cette source.

"Ce sont les Soudanais qui tiennent le port, ils font payer les autres nationalités pour passer, sauf qu'ils n'ont pas d'argent, donc la seule possibilité qu'ils ont actuellement, c'est de faire des opérations de force", a encore expliqué cette source. "On est surpris mais également en colère", a déclaré Gilles Debove, délégué syndical Unité SGP Police FO sur le port de Calais, interrogé par la radio locale Radio 6. "Aujourd'hui ç'a été terrible pour le moral des collègues, comme depuis plusieurs mois. On demande des effectifs" supplémentaires, a-t-il ajouté, envisageant même la possibilité de faire appel au droit de retrait.
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