Immigration : le gouvernement britannique propose à Calais des barrières métalliques pour protéger le port

Dans une tribune publiée dans le Sunday Telegraph, le ministre britannique de l'immigration, James Brokenshire, propose à Calais des barrières métalliques pour assurer la sécurité du port et empêcher l'intrusion de migrants. Les mêmes que celles utilisées lors du dernier sommet de l'OTAN.

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"Nous offrirons à nos partenaires français les barrières que nous avons utilisées cette semaine pour la sécurité du sommet de l'OTAN à Newport", a déclaré ce dimanche James Brokenshire, ministre de l'immigration du gouvernement conservateur de David Cameron, dans une tribune publiée par le Sunday Telegraph. "Elles pourraient remplacer et étendre les clôtures inadéquates à Calais, qui sont trop faciles à escalader pour les migrants clandestins. Nous aimerions établir des zones de parking sécurisées où les transporteurs et les particuliers peuvent attendre sans être harcelés par de potentiels immigrés illégaux". Le ministre répond ainsi, par médias interposés, à la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui a menacé mercredi de "fermer le port de Calais" si le gouvernement britannique ne vient pas en aide à la ville pour gérer la situation des migrants qui veulent à tout prix franchir la Manche. 

"Depuis son arrivée au pouvoir, ce gouvernement a travaillé dur pour restaurer le contrôle de notre système d'immigration, mettant un terme aux abus du précédent gouvernement et investissant des millions pour renforcer la sécurité de nos frontières à Calais et dans d'autres ports majeurs", assure James Brokenshire dans sa tribune. "Nous sommes très clairs : nous ne reviendrons pas aux scènes chaotiques de Sangatte vues sous le précédent gouvernement (celui des travaillistes Tony Blair et Gordon Brown NDR)".

"Nous sommes conscients depuis longtemps des problèmes qui se posent à Calais, qui est depuis des siècles le point d'accès à la Grande-Bretagne depuis le continent", poursuit-il. "Des millions de livres ont déjà été investies pour améliorer la sécurité et la technologie à Calais. Nous avons augmenté les effectifs sur le port et étendu les patrouilles. (...) Mais nous pouvons faire davantage. C'est pourquoi nous avons offert au Port de Calais 3 millions de livres (environ 3.8 millions d'euros NDR) il y a 3 mois, pour aller encore plus loin en terme de sécurité et fournir davantage de cabines pour le trafic des voyageurs. Evidemment, c'est aux Français qu'il revient d'assurer la sécurité de leur port et de maintenir l'ordre public sur leur propre sol. Mais nous voulons faire tout ce que nous pouvons pour les aider. Nous avons besoin de voir rapidement désormais les améliorations que nous nous sommes engagés à financer​".

Grande-Bretagne : le solde migratoire en hausse de 39%
Le Royaume-Uni a enregistré un solde migratoire positif de 243.000 personnes en 2014, soit une augmentation nette de 39% sur un an, selon les statistiques officielles publiées fin août, alors que le gouvernement veut le ramener sous les 100.000 d'ici 2015.

Le solde migratoire au Royaume-Uni -différence entre les entrées et les sorties- a enregistré une "hausse significative" de 68.000 personnes sur un an, passant de 175.000 à 243.000, a déclaré l'agence nationale des statistiques (ONS) dans son rapport. Le nombre de personnes quittant le Royaume-Uni est resté stable au rythme annuel d'environ 316.000 individus depuis 2010. Le nombre d'immigrants de mars 2013 à mars 2014 a augmenté de 13%, passant de 492.000 à 560.000. Selon les derniers chiffres publiés, la forte hausse du solde migratoire a été causée par une augmentation des arrivées de citoyens de l'Union européenne, passées de 170.000 à 214.000 sur la période, soit une hausse de deux-tiers, selon l'ONS.

La pleine ouverture du marché du travail aux Roumains et Bulgares au 1er janvier 2014 avait suscité au Royaume-Uni des prévisions alarmistes sur un "raz-de-marée". Les chiffres de l'ONS montrent que l'immigration en provenance de ces deux pays a fortement augmenté. Le nombre des nouveaux venus originaires de ces deux pays a été multiplié par deux sur un an, passant de 12.000 à 28.000, selon l'ONS. En outre, le nombre d'immigrants non-ressortissants de l'Union européenne marque une hausse (+19.000), mettant fin à une baisse continue constatée depuis 2011. Le nombre de nouveaux arrivants venus pour travailler est aussi en forte progression (+38.000), passant de 190.000 à 228.000, alors que le chiffre des immigrants venus pour étudier reste stable à 177.000.

"L'immigration de masse non contrôlée complique le maintien d'une cohésion sociale, crée de la pression sur les services publics et diminuent les salaires", a déclaré James Brokenshire, ministre britannique à l'immigration. Le solde migratoire de 243.000 annoncé fin août reste encore bien au-dessus de l'objectif fixé par le gouvernement qui veut revenir au seuil de 100.000 d'ici les élections générales de 2015, alors que les sondages montrent que l'immigration est une préoccupation majeure des électeurs britanniques.

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