Environ 250 migrants ont tenté mercredi de monter par la force dans des camions, arrivant au port de Calais pour rejoindre l'Angleterre, a-t-on appris auprès de la préfecture du Pas-de-Calais.
Il s'agit du troisième mercredi consécutif où une tentative d'intrusion massive est constatée, par les autorités et/ou des journalistes. Les migrants se sont regroupés au niveau du port "à partir de 10h ou 11h", avec "la ferme volonté d'un passage en force pour entrer dans les camions et accéder à la zone portuaire" de Calais, a informé la préfecture. Vers 12h15, l'un d'entre eux est tombé alors qu'il tentait de s'introduire dans un poids-lourd et a été légèrement blessé à la tête, après avoir heurté la glissière de sécurité, a-t-on poursuivi de même source.
Selon la préfecture, une centaine de clandestins a alors voulu empêcher le transport en ambulance du blessé vers le centre hospitalier de Calais, provoquant l'intervention des forces de l'ordre. Les migrants ont cherché à ouvrir les grillages pour accéder à la zone de contrôle des poids-lourds et du fret et ont jeté des cailloux sur les policiers, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes, a déclaré la préfecture du Pas-de-Calais. La situation était revenue au calme vers 13h, a-t-on ajouté de même source.
"Le plus inquiétant, c'est la récurrence" de ce type d'événement, a estimé le préfet du Pas-de-Calais Denis Robin, qui s'est inquiété de "l'impact" de ces incidents sur l'activité économique du port de Calais. Les effectifs de police "sont suffisants et opérationnels", a toutefois souligné le préfet, rappelant la présence de la police aux frontières (PAF), du commissariat de Calais et, depuis août et septembre, l'arrivée progressive de renforts de CRS, portant leur nombre à deux compagnies. Quelque 1.400 à 1.500 clandestins, selon les autorités françaises, principalement originaires du Soudan et d'Érythrée, se trouvent actuellement à Calais et dans les environs avec l'espoir de se rendre en Grande-Bretagne pour y demander l'asile, en traversant la Manche.