La Commission européenne a indiqué dimanche ne pas avoir connaissance de menaces jihadistes, en réaction à des informations de presse selon lesquelles son siège à Bruxelles pourrait être la cible de combattants extrémistes retour de Syrie.
"La Commission n'a reçu aucune information sur des menaces spécifiques", a déclaré un porte-parole, renvoyant pour toute autre demande sur les autorités locales. Interrogé, un porte-parole du Parquet à Bruxelles a toutefois refusé de s'exprimer sur la question. Aucun renforcement de la sécurité n'était visible dimanche matin autour du siège de la Commission à Bruxelles. Les autorités belges ont confirmé samedi avoir procédé à plusieurs arrestations dans le but d'empêcher des jihadistes de commettre des attentats.
Samedi, la chaîne de radio-télévision néerlandaise publique NOS avait indiqué que au moins deux des personnes arrêtées par les autorités belges venaient de La Haye. "Ils préparaient un attentat. L'une des cibles était le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles", avait affirmé NOS, citant des sources anonymes. "Les commissaires n'étaient pas visés individuellement. L'action devait ressembler à l'attaque du Musée juif (...) avec pour objectif de tuer un maximum de personnes", a ajouté NOS.
Les bâtiments de la Commission à Bruxelles abritent plusieurs milliers de fonctionnaires dont les hauts responsables de la gestion au quotidien de l'Union et de ses 28 pays. Bruxelles abrite également le siège de l'Otan et de plusieurs autres sociétés et organisations internationales mais les mesures de sécurité sont discrètes. On estime à 400 le nombre de personnes de nationalité belge qui sont allées se battre en Syrie, dont environ 90 sont rentrées, selon le journal belge L'Echo. La Belgique, comme d'autres pays européens, s'inquiète du nombre croissant de ses ressortissants qui vont combattre en Syrie et en Irak et risquent de rentrer au pays encore plus endurcis et radicalisés.