La teneur en dioxyde de soufre dans l'atmosphère est inhabituellement élevée dans le nord de la France et les pays limitrophes, la cause probable en étant l'éruption du volcan islandais Bardabunga, a annoncé l'agence régionale Atmo lundi à Lille.
Cette concentration inhabituelle, "qui n'atteint pas cependant les seuils réglementaires d'information (300 microgrammes/m3 d'air en une heure) ou d'alerte (500 microgrammes), touche le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Champagne-Ardenne, ainsi que la Belgique et la Grande-Bretagne", a déclaré à l'AFP un agent de permanence de l'agence de surveillance de la qualité de l'air, Claudie Dryjanski.
Du jamais vu depuis 15 ans
"Ce phénomène n'a jamais été constaté depuis ces 15 dernières années, à cette échelle régionale, et semble lié, d'après l'origine des vents et les rétrotrajectoires de masses d'air, aux éruptions du volcan islandais Bardabunga", qui ont commencé le 16 août, a informé Atmo Nord/Pas-de-Calais dans un communiqué. Une rétrotrajectoire, a expliqué Mme Dryjanski, "est le résultat de la simulation du chemin parcouru par une particule d'air, permettant de reconstituer son trajet". En l'occurrence, a-t-elle souligné, "un tel phénomène de concentration à ce niveau-là et sur tous les sites de surveillance à la fois est très rare"."C'est pourquoi, nous avons estimé que ce ne pouvait être lié à un accident industriel et nous nous sommes orientés vers une origine volcanique, qui paraît vraisemblable même si elle reste à confirmer scientifiquement", a dit Mme Dryjanski.