Le HCR demande aux pays voisins de la France d'accueillir certains migrants de Calais

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) s'est inquiété vendredi du sort des migrants qui attendent à Calais dans l'espoir de rallier l'Angleterre, et a appelé les partenaires européens de la France à accueillir ceux qui ont des "liens étroits" sur leur sol.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Malgré l'aide dévouée des associations locales depuis des années, ces personnes vivent dans des conditions extrêmement précaires, ce qui provoque des tensions qui s'aggravent entre les différentes communautés de migrants et également avec la population locale", déplore dans un communiqué le représentant du HCR en France, Philippe Leclerc. Louant à nouveau le plan d'action présenté par le gouvernement - qui doit ouvrir un accueil de jour pour les migrants et une structure 24H/24 pour les femmes et les mineurs -, l'agence des Nations unies pour les réfugiés plaide pour une approche européenne "basée sur la responsabilité, la confiance et la solidarité".

durée de la vidéo : 00h03mn21s
Reportage de Corinne Péhau, Emmanuel Quinart, Gonzague Vandamme et Mustafa Mohammad. ©INA
Le HCR souligne que le millier de migrants présents à Calais, auxquels s'ajoutent 400 personnes sur le littoral alentour, viennent pour la plupart de pays en guerre (Afghanistan, Erythrée, Irak, Syrie, Soudan) et sont éligibles au statut de réfugiés. Mais "bien peu souhaitent déposer une demande d'asile en France, citant comme raison le fait qu'ils aient des membres de leur famille qui vivent au Royaume-Uni et que les procédures de réunification familiale tendent à être longues et compliquées. Ils font également état du manque d'hébergement et des difficultés administratives et linguistiques liées à la procédure d'asile", souligne l'agence.

Pour répondre à la crise à Calais, "nous demandons aux autres Etats membres de l'Union européenne de faire preuve de solidarité et d'accepter les demandes d'asile des personnes qui ont des liens étroits avec ces pays sur la base du règlement de Dublin III", écrit M. Leclerc, sans citer explicitement le Royaume-Uni. Pour éviter la multiplication des demandes d'asile dans plusieurs pays de l'UE, ce règlement fixe les critères pour déterminer le pays responsable de l'examen du dossier. Le plus souvent, le pays d'entrée dans l'UE est compétent mais d'autres critères peuvent être pris en compte: élivrance d'un visa par un autre Etat-membre, existence de liens familiaux... La semaine dernière, le Royaume-Uni s'est engagé à aider la France à gérer les migrants de Calais, un soutien attendu de longue date. Un accord franco-britannique prévoit la création d'un "fonds commun", alimenté par Londres à hauteur de cinq millions d'euros par an pendant trois ans, soit 15 millions, pour sécuriser le port de Calais et protéger les personnes vulnérables.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information