Les compagnons d'Hervé Gourdel ont été détenus 14 h par leurs ravisseurs

Les cinq accompagnateurs de l'otage exécuté Hervé Gourel, dont le Lillois Karim Oukara, ont bien été libérés en début de week end par les autorités algériennes, après 6 jours de garde-à-vue. Ils restent placés sous contrôle judiciaire. L'un d'eux a donné quelques éléments sur leur kidnapping.

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Les cinq compagnons algériens de l'otage français décapité ont été retenus par le groupe jihadiste Jund al-Khilafa durant 14 heures avant d'être relâchés sans Hervé Gourdel, a déclaré dimanche l'un d'eux à l'AFP.
Les ravisseurs "nous ont kidnappés alors que nous étions  en voiture avec Hervé Gourdel. Nous étions cinq Algériens en plus de lui. Nous avons été retenus 14 heures avant qu'ils nous relâchent", a raconté à l'AFP cet étudiant de 21 ans.
Le jeune homme n'a pas souhaité donner son identité ni d'autres détails sur l'enlèvement.

Lui et les quatre autres Algériens, dont un habitant du quartier de Lille-Fives, Karim Oukara, ont été remis en liberté au début du week-end après six jours de garde à vue à la gendarmerie de Bouira (120 km à l'est d'Alger).

Sur son compte Facebook, l'étudiant a rendu hommage à Hervé Gourdel, le guide de haute montagne venu en Algérie pour y randonner. "Merci Hervé pour tout ce que tu m'a as appris, ta gentillesse, tes conseils, ton amitié. Je resterai dans tes traces. Repose en paix Inch'Allah (si Dieu veut)", a-t-il écrit.

Inculpés pour infraction à la législation sur les étrangers

Après avoir été relâchés par leurs ravisseurs, les cinq hommes se sont rendus aux services de sécurité. Placés en garde à vue, ils ont été présentés à un juge d'instruction qui les a inculpés pour infraction à la législation sur les étrangers et placés sous contrôle judiciaire.
"Nous n'avons pas pas été accusés de complicité (avec les ravisseurs) mais d'avoir hébergé un étranger sans le déclarer", a précisé l'étudiant.

Une loi de juin 2008 sur l'entrée, le séjour et la circulation des étrangers en Algérie stipule que "tout logeur professionnel ou ordinaire qui héberge un étranger à quelque titre que ce soit est tenu d'en faire la déclaration au commissariat ou à la brigade de gendarmerie nationale ou à défaut à la commune du bien loué, dans un délai de 24 heures".

Durant la garde à vue, les enquêteurs ont cherché à comprendre quelles circonstances les cinq Algériens ont-ils rencontré le Français et l'ont conduit à effectuer une randonnée dans le parc national du Djurdjura, une zone réputée pour abriter des groupes armés islamistes.

Hervé Gourdel a été décapité par le groupe Jund al-Khilafa, lié au groupe Etat islamique, en représailles à l'engagement de la France dans la campagne aérienne américaine en Irak.
Son corps n'avait pas encore été retrouvé dimanche, six jours après l'annonce de sa décapitation.
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