La société Europipe est proche de la fin à Grande-Synthe. 160 emplois directs et 1000 indirects sont menacés.
Lors d'un CE extraordinaire, la direction d'Europipe Grande-Synthe a remis aux représentants du personnel le « Livre 2 », document qui constitue la première étape de la fermeture d’une entreprise pour raisons économiques. Cent soixante emplois sont directement menacés au sein de cette usine spécialisée dans la fabrication de tubes pour le marché de l’énergie.
Un nouveau comité d'entreprise est prévu le 10 octobre prochain. L'administrateur des salariés d'Europipe est inquiet. Il l'a dit au micro de Fabien Garreau et Frédéric Giltay.
Dès l'annonce de la mauvaise nouvelle, des salariés ont décidé de brûler des pneus devant l’entrée du site et d’aller planter des croix au niveau du rond-point situé près d'ArcelorMittal.
Selon les salariés, en tout plus de mille emplois sont indirectement menacés dans les 34 sociétés sous-traitantes et clientes d'Europipe. "Si on regarde toute la filière, c'est-à-dire la tôlerie, les transports, le port, ça représente 1.200 emplois. Nous craignons qu'il y ait des suites, notamment chez nos sous-traitants", a estimé auprès d'une correspondante de l'AFP Bruno Carton, administrateur salarié CFDT.
Europipe est détenu par deux actionnaires à parts égales, les Allemands Dillinger et Salzgitter, et compte deux usines en Europe. L'autre site se trouve dans la Ruhr, à l'ouest de Dortmund en Allemagne.