Après 37 ans de détention, Jean-Luc Rivière vient de bénéficier d'une libération conditionnelle. Il avait été condamné à mort en 1980 par les assises du Pas-de-Calais avant de voir sa peine commuée en réclusion à perpétuité en 1982 après l'abolition de la peine de mort.
L'information a été révélée ce matin par France Bleu Nord. Jean-Luc Rivière qui avait d'abord été condamné à mort en 1980 pour le meurtre d'une femme de 36 ans et de sa fille de 5 ans à Méricourt, près de Lens, bénéficie désormais d'une libération conditionnelle.
"Ce Réunionnais de 58 ans est décrit comme psychotique et présente des tendances suicidaires. La France a d'ailleurs été rappelée à l'ordre en 2006 par la Cour européenne des droits de l'Homme : Jean Luc Rivière relève danvantage de la psychiatrie que de la détention.", note la site internet de la radio France Bleu Nord. Rappel des faits
Février 1978 : le corps d'Irène Sobon est retrouvé au rez-de-chaussée de sa maison. Au premier étage, sa fille de 5 ans est retrouvée morte dans la baignoire.
Très vite Jean-Luc Rivière, 22 ans, passe aux aveux mais désigne Mohamed Chara, 18 ans, comme le meurtrier de la petite fille, lequel avoue également pendant sa garde à vue, "mais dans des conditions qui seront ensuite contestées. On évoque des violences policières. Dès le lendemain, il se rétracte mais sans convaincre".
Condamné à mort, puis à perpétuité comme Jean-Luc Rivière, Mohamed Chara est mort en prison sans avoir obtenu la révision de son procès, malgré les nombreuses preuves de son innocence.