Clown menaçant interpellé à Douai : une simulation orchestrée, un journaliste rappelé à la loi par le procureur de Douai

Il y aura finalement des suites judiciaires contre le journaliste qui a filmé les deux mineurs, a annoncé le procureur de Douai Eric Vaillant. 

Le procureur de la République à Douai, Eric Vaillant, confirme ce jeudi soir, les éléments rapportés par L'Observateur du Douaisis sur l'interpellation d'un jeune clown mineur ce mercredi soir à  Douai. En fait, les deux adolescents, contactés via Twitter, par le journaliste (qui travaillait pour la société de production Keep In News qui avait proposé le sujet à M6 pour son émission 66 Minutes), disent avoir agi à sa demande et l'accusent d'avoir lui-même amené des masques de clowns pour tourner la séquence.

Il y aurait donc eu mise en scène. La justice considère que le journaliste s'est rendu coupable de provocation de mineurs à commettre un délit, en l'occurrence violence sur autrui, passible de 5 ans de prison et de 150.000 euros d'amende et de filmer sans autorisation des parents les deux adolescents. 

Rappel à la loi

En guise de peine, le journaliste, le directeur de la publication et le rédacteur en chef seront convoqués très prochainement pour un rappel à la loi, par le procureur de la République lui-même. Habituellement, ce type de rappel, se fait par les policiers ou les gendarmes, ou par un délégué du procureur lorsque l'affaire est plus grave, voire encore par le procureur lui-même.

Cette proposition de rappel à la loi a été formulée aux personnes concernées qui ont accepté. Joint par téléphone ce jeudi matin, le rédacteur en chef de Keep In News s'était défendu de tout "bidonnage". Selon lui, les adolescents, contactés via les réseaux sociaux, s'étaient déjà déguisés en clowns, à plusieurs reprises, pour effrayer des gens. Ils n'auraient donc fait que répéter, devant la caméra, ce qu'ils avaient déjà accompli auparavant.

Mais ce jeudi soir, M6 s'est d'ores et déjà désolidarisée du journaliste et de son employeur : "M6 précise qu’elle se désolidarise bien entendu de ces pratiques et qu’elle n’acquerra, ni ne diffusera évidemment pas le sujet concerné", a indiqué la chaîne privée dans un communiqué, dénonçant un non-respect du "code de déontologie de la profession". 

 

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