Une étudiante victime du conflit entre chauffeurs de taxis et la société Uber ?
La guerre entre les taxis et Uber est montée d'un cran. L'histoire révélée ce vendredi par La Voix du Nord le prouve. Une étudiante de l'EDHEC a porté plainte
après avoir reçu un objet sur la tête dans la nuit du 10 au 11 octobre. L'objet a été lancé par un chauffeur de taxi énervé de la voir monter dans un VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) Uber.
Elle raconte sa mésaventure en précisant que ce chauffeur de taxi l'a empêché à plusieurs reprises de monter dans un Uber : « Une voiture nous attendait à l’angle des rues Masséna et Solférino. Mais plusieurs chauffeurs de taxi n’ont pas voulu nous laisser monter. Ils se sont mis devant la portière et critiquaient Uber en disant que c’est du travail illégal. Ils ont insulté une amie qui s’énervait car ils nous empêchaient d’entrer. » Un peu plus tard, un des chauffeurs de taxi a carrément lancé un objet en direction de l'étudiante. Elle a dû être hospitalisée (plaie de 6 cm au front).
Uber, illégal ?
Les étudiants utilisent facilement les véhicules Uber moins chers que les taxis. Uber, leader mondial de la mise en relation avec des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) est présent à Lille depuis juin. Cette concurrence est jugée déloyale et illégale par les chauffeurs de taxi, car non soumise aux mêmes règles et contraintes.Selon La Voix du Nord, l’Union nationale des taxis a condamné cette agression mais a immédiatement indiqué qu'elle s'expliquait par "lexaspération" de certains chauffeurs. Pour Alain Griset, président de l’Union nationale des taxis, les chauffeurs d’UberPOP, qui se servent de leur véhicule personnel, sont « dans l’illégalité. Ils effectuent une activité lucrative sans être déclarés ni payer d’impôts ou de charges sociales. Le travail dissimulé est patent et les utilisateurs sont complices. On travaille avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice pour faire arrêter ces pratiques contestables. » Le 16 octobre dernier, Uber a été condamné pour avoir présenté son service comme étant du covoiturage mais a fait appel du jugement.