Roger Federer, leader de l'équipe suisse de Coupe Davis, s'est exprimé ce mardi après-midi en conférence de presse concernant sa blessure.
Jouera ? Jouera pas ? Roger Federer a parlé mais n'a pas donné la réponse à cette question ce mardi en conférence de presse : "Mon dos va mieux que dimanche, mais je ne suis pas suffisamment rétabli pour m'entraîner", a-t-il expliqué entouré du camp suisse. Je fais des petits progrès. Je veux rester positif, mais c'est impossible de donner un pourcentage sur mes chances de jouer."
Son partenaire Stan Wavrinka l'a chambré en s'adressant aux journalistes : «On va attendre que vous sortiez tous pour se lever car il a du mal».
Le N.2 mondial a dû renoncer dimanche à jouer la finale du Masters à Londres, pour une blessure au dos. Arrivé à Lille lundi en début d'après-midi dans un vol privé, Federer a d'abord esquivé la presse qui cherchait à en savoir plus sur son état de santé. Aucune information n'a filtré dans le camp suisse.
Alors que son coéquipier Stan Wawrinka, N.4 mondial, s'est entraîné lundi en début de soirée, Federer est resté aux soins dans son hôtel. Federer a simplement expliqué avoir ressenti une gêne au dos vers la fin de la demi-finale du Masters qui l'avait opposé samedi à Wawrinka. Il s'était imposé après 2h48 d'un combat intense, en ayant sauvé quatre balles de match.
Federer rarement forfait
Le Bâlois n'est pas du genre à sacrifier facilement une finale d'un Masters. D'autant qu'une victoire dimanche lui aurait permis d'avoir un réel espoir de détrôner Novak Djokovic de la place de N.1 mondial en début d'année prochaine. Federer, qui n'a jamais abandonné durant sa carrière, n'avait récédemment déclaré forfait qu'à deux reprises, en quarts de finale à Paris-Bercy en 2008 et en demi-finales à Doha en 2012. A chaque fois en raison de douleurs au dos.Ce dos a perturbé la saison 2013 de l'homme aux dix-sept titres du Grand Chelem. Il n'avait obtenu qu'un titre (Halle) et était redescendu au 7e rang mondial. Débarrassé de ces soucis, il est revenu en trombe cette année, à 33 ans, pour décrocher cinq titres, dont deux Masters 1000 (Cincinnati, Shanghai), et disputer une 25e finale du Grand Chelem, à Wimbledon, perdue face à Djokovic. Federer a sans doute payé le prix d'un calendrier très chargé en cette fin de saison, où il a voulu courir à la fois derrière la place de N.1 mondial et la Coupe Davis.
La Suisse, finaliste en 1992, n'a encore jamais enlevé le Saladier d'argent. Ce trophée est, avec la médaille d'or olympique en individuel, le dernier grand titre manquant au palmarès de Federer. S'il n'a jamais connu de blessure sérieuse dans sa carrière, c'est qu'il a toujours consciencieusement veillé à se ménager de larges plages de repos tout au long d'une saison.
Le N.3 suisse Marco Chiudinelli est 212e mondial
Pour ce faire, il a longtemps plus ou moins fait l'impasse sur la Coupe Davis, estimant, avant l'émergence définitive au plus haut niveau de Wawrinka, que son pays n'avait aucune chance de la remporter. Depuis ses début en 1999, il n'a disputé que 64 matches en Coupe Davis (48 victoires, 16 défaites). Il s'est la plupart du temps contenté de disputer les rencontres de play-offs, pour garantir à la Suisse de rester dans le Groupe mondial.Ce n'est que cette année, après la victoire de Wawrinka à l'Open d'Australie en janvier, que Federer a décidé de s'impliquer à fond, convaincu d'avoir cette fois-ci une réelle chance de la gagner. L'équipe suisse va tout faire pour le remettre sur pieds avant la finale, même si sa période d'adaptation à la terre battue risque d'être réduite au minimum. Sans Federer, les Suisses n'ont quasiment aucune chance de gagner. Derrière Wawrinka, le N.3 suisse Marco Chiudinelli est 212e mondial à 33 ans. Il n'a gagné que six simples dans sa carrière en Coupe Davis, dont seulement deux à enjeu.