"Il ne faut pas être chounard pour perdre un match comme ça", a estimé René Girard, l'entraîneur du LOSC, battu dimanche à Bordeaux (1-0) et mal en point au classement (14e) de la L1, où "tout se retourne contre" son équipe.
Q: Quel sentiment prédomine après ce revers ?R: "Il y a beaucoup de déception contre une équipe assez pauvre. Je le pense car je ne sais pas si on peut appeler ça une occasion, il y a pied-genou-talon. C'est ce qui est regrettable aujourd'hui (dimanche), car dans la situation où nous sommes, on a tout qui se retourne contre nous. Sur le contenu, on a essayé de jouer, on arrivait d'un périple (à Krasnodar en Europa League, ndlr), on n'avait peut-être pas non plus (les jambes) mais quand on voit le déroulement du match, on ne peut être que déçu. Ce n'était pas à nous de jouer, je pense qu'on pouvait espérer faire beaucoup mieux".
Q: Le manque de rébellion de vos joueurs qui ont eu très peu d'occasions ne vous inquiète-t-il pas ?
R: "C'est quoi la rébellion ? Vous employez des mots... Ils en ont eux (des occasions) ? Hormis le poteau, qu'est-ce qu'il y a eu derrière ? Rien. Ils jouent chez eux, ils sont troisièmes (quatrièmes, ndlr), ils ont deux occasions. Si c'est nous qui faisions ça... On n'a pas été prolifique, on le sait depuis un petit moment, mais il ne faut pas être +chounard+ (chanceux : NDLR) pour perdre un match comme aujourd'hui (dimanche). On a essayé de les contrarier avec les forces du moment, mais ça ne pouvait se terminer que comme ça, avec un ballon qui tape sur la tête, sur le pied. On peut être frustré d'avoir perdu ce match".
Q: Êtes-vous inquiet pour la suite de la saison ?
R: "Inquiet non, mais en football, il faut être vigilant. C'est sûr que ce n'est pas réjouissant. Si aujourd'hui on a des forces vives et des médias qui nous font
des +cadeaux+ de jouer à 14 heures depuis le début de saison, pour nous c'est compliqué. Ce ne sont pas des excuses mais c'est un constat, je trouve ça vraiment dommageable pour le football. On connaît le calendrier, on savait qu'on venait à Bordeaux, qu'on joue Paris mercredi, que nous sommes à Paris contre Lens dimanche. A nous de réagir. Sur les deux derniers matches, certains joueurs peuvent mieux faire sur le comportement, l'agressivité, la détermination".