Belgique : un 4e réacteur nucléaire à l'arrêt alors que le pays risque la pénurie d'électricité

Un incendie survenu dimanche sur le site d'une centrale nucléaire en Belgique a provoqué la mise à l'arrêt d'un quatrième réacteur dans le pays, sur les sept exploités par Electrabel, la filiale de GDF Suez, faisant craindre pour l'approvisionnement en électricité, selon les médias locaux.

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L'incident, qui n'a fait aucun blessé, a touché un transformateur d'intensité et a automatiquement fait cesser l'activité du réacteur de Tihange 3, près de Liège. Le feu était maîtrisé à la mi-journée. "L'incendie s'est produit en dehors de la zone nucléaire", a assuré le maire de la commune de Huy, Alexis Housiaux. Il n'a en outre provoqué "aucun impact sur la sûreté nucléaire et sur la sécurité des collaborateurs et des riverains du site", a indiqué le groupe Electrabel. 

Incident et arrêt du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Tihange"Les processus ont parfaitement fonctionné et l'unité 3 de Tihange est dès lors actuellement à l'arrêt à chaud", a fait savoir de son côté GDF Suez. Electrabel prévoit un redémarrage du réacteur, qui a une capacité de 1.048 mégawatts, mardi matin, mais ce planning est très provisoire, selon une porte-parole. Les premiers éléments font état d'une "cause technique" et non d'un sabotage comme dans le cas du réacteur de Doel 4, mis à l'arrêt depuis le mois d'août et qui doit redémarrer avant la fin de l'année. Deux autres des sept réacteurs nucléaires belges exploités par Electrabel sont à l'arrêt depuis le 25 mars à la suite de la découverte de microfissures dans leurs cuves: le réacteur numéro 3 de la centrale de Doel, près d'Anvers, et le numéro 2 de la centrale de Tihange.

Risque de "black out"

Ces installations avaient déjà été stoppées pendant un an, de juin 2012 à juin 2013. La Belgique, où l'atome fournit 55% de l'électricité consommée, a déjà perdu à ce jour 3.000 mégawatts (MW) sur une capacité totale de 5.700 mégawatts de ses deux centrales. Des techniciens ont été dépêchés dimanche à Tihange afin de préparer les travaux de réparation. Des inspecteurs de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) sont également présents pour vérifier le respect des procédures.

Ce nouvel incident s'est produit alors que la Belgique craignait déjà une pénurie d'électricité pour cet hiver. Un plan de délestage a même été mis en place : certaines villages et certains quartier pourraient ainsi être victimes de longues coupures de courant, voire se retrouver dans le noir complet ("black out"). "Il n'y a aucun problème de fourniture d'électricité en Belgique pour le moment", a indiqué Barbara Verhaegen, porte-parole d'Elia, le gestionnaire du réseau électrique, à l'agence Belga. "Nous sommes devenus très vulnérables à la suite de l'arrêt de Tihange 3", concède-t-elle néanmoins. "Cela ne peut pas se produire avec une autre centrale, car nous aurions alors des ennuis."
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