Après un sursaut contre Metz samedi, le RC Lens s'est de nouveau incliné mardi soir face à l'AS Monaco (2-0). Les hommes d'Antoine Kombouaré auraient pu espérer mieux après avoir évolué plus d'une heure en supériorité numérique.
Lens est de nouveau relégable (18e avec 14 points) après sa défaite mardi soir au Stade Louis II de Monaco. Certes, les Sang et Or n'étaient pas favoris face à l'une des grosses écuries de la Ligue 1, aux moyens financiers autrement plus conséquents. Mais les hommes d'Antoine Kombouaré auraient pu espérer ramener au moins 1 point de la Principauté, après avoir joué pendant plus d'une heure à 11 contre 10 après l'expulsion du défenseur monégasque Wallace en raison d'une vilaine faute à la 35e minute sur Bourigeaud, contraint de laisser sa place à Cyprien.Dans un système défensif en 4-1-4-1, Lens avait d'abord subi et n'était sorti que sur de rares contres. Si au bout d'une demi-heure et malgré quelques tentative lointaines, ils n'avaient pas mis Subasic à contribution, ils tenaient mieux le milieu. Monaco n'était pas parvenu non plus à se créer d'opportunité. L'expulsion de Wallace a en quelque sorte réveillé les joueurs de la Principauté, qui se sont montrés beaucoup plus pressants en début de 2e période. Une frappe d'Abdennour, à la suite d'un une-deux avec l'attaquant bulgare Dimitar Berbatov, a été freinée de justesse par Rudi Riou avant de rebondir sur la tranversale du but lensois à la 57e minute.
Penalty raté
Peu en vue avant la pause, Berbatov était transfiguré. Après un bel essai lointain (61e), il provoquait un penalty, servi par Martial. Et transformait lui-même la sanction du droit, en finesse (1-0, 64e). Monaco a ensuite reculé et Lens aurait pu en profiter pour égaliser. Hors-jeu au départ, Coulibaly obtenait en effet un penalty à son tour. Mais Subasic repoussait la tentative de Valdivia (71e), qui manquait ensuite le cadre en tirant une seconde fois. Jardim, le coach de Monaco, effectuait alors les changements défensifs pour tenir, malgré encore une grosse frappe d'El Jadeyaoui détournée par Subasic (85e), une victoire importante dans une grande douleur contre un adversaire limité. Dans les arrêts de jeu, cette victoire était amplifiée par un but en solo du jeune attaquant belge Yannick Ferreira Carrasco, auteur d'une frappe limpide du droit (2-0, 90e+3).Monaco-Lens: les déclarations
Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco): "Le groupe est uni et l'a démontré sur le terrain. C'est une victoire importante. On n'avait pas réussi à gagner lors des derniers matches. Mais la victoire est méritée. Je pense que Lens a eu plus de difficultés lorsque l'on est passé à dix, car ils étaient venus pour jouer le contre. Quand ils n'ont pas d'espace, ils ont plus de difficultés. On a fermé. Wallace ? C'est un jeune joueur avec des qualités et international U21 brésilien. Il fait une faute. Je ne pense pas que ce soit rouge. Il a fait une erreur grave. Mais cela n'a pas changé le résultat. Pour les blessés (du secteur défensif, ndlr), on va faire de la récupération. Raggi a de la fièvre. Ricardo est fatigué musculairement. C'est normal, notre groupe est restreint et on joue beaucoup. Je dois désormais penser à Toulouse pas au Zenit. Berbatov ? Il a marqué, c'est bon pour la confiance. Il était deuxième attaquant aujourd'hui. L'attitude générale est bonne. Avant, la concentration n'était pas bonne. Ce n'était pas le cas ce soir".Antoine Kombouaré (entraîneur de Lens): "Il y a beaucoup de déception. On a le sentiment qu'il y avait de la place pour au moins ramener un nul. Je ne pense pas qu'on mérite la victoire, car on ne fait pas un bon match. On est tombé dans le panneau de cette équipe qui a cassé le jeu. On a été un peu naïf. Mon sentiment est qu'on veut trop bien faire les choses. Monaco a peu d'occasions mais on lui donne l'opportunité de mener. Ensuite, on rate un penalty par deux fois, car il est plus difficile de la mettre au-dessus après l'arrêt. C'est la fatigue, l'émotion. On vit des déconvenues sur le plan financier et de l'effectif. On demande toujours plus à ceux qui sont toujours sur le terrain. Ce ne sont pas des machines. Je ne sais pas si on va récupérer Bourigeaud, il a une énorme balafre. Aujourd'hui, on était au taquet de ce qu'on pouvait montrer physiquement et mentalement. Il faut maintenant recharger les batteries pour donner un meilleur spectacle dimanche face à Lille (au Stade de France, ndlr)."