La famille du patient originaire d'Aulnoye-Aymeries et qui avait contracté le coronavirus témoigne ce mercredi dans La Voix du Nord. Didier Méresse, 52 ans, est mort des séquelles de la maladie. Le CH de Valenciennes, montré du doigt, se défend.
27 avril 2013. Didier Meresse, 51 ans, est hospitalisé pour de simples tests allergiques. Dans sa chambre du Centre hospitalier de Valenciennes, un autre patient se fait soigner. Il revient de Dubaï, est fiévreux. "Cet homme nous a dit tout de suite qu’il avait attrapé quelque chose là-bas, affirme le beau-fils de Didier Meresse dans La Voix du Nord. Aucune précaution particulière n’a été prise par l’hôpital. Un simple rideau séparait les deux lits. »
En fait, ce patient voisin est atteint du coronavirus et il va le transmettre à Didier Méresse. Deux jours plus tard, il fait un malaise et est emmené au CHR de Lille. Début d'un très long séjour à l'hôpital. Il meurt le 3 novembre 2014, 18 mois plus tard. Pas directement du coronavirus mais des suites de cette maladie. « Il faisait infection pulmonaire sur infection pulmonaire, il était dialysé plusieurs fois par jour. Il a aussi eu un accident vasculaire cérébral. Le virus, qui a finalement disparu de son sang, avait fait des dégâts irrémédiables. Nous avons une lettre des médecins, c’est écrit noir sur blanc.»
Aujourd'hui, sa famille - la veuve de Didier Méresse, ses deux filles, son beau-fils- a décidé de témoigner notamment pour obtenir réparation et être reconnue victime. Leur colère est dirigée contre le CH de Valenciennes : "Ils ont fait une erreur, ça n'aurait pas dû arriver. On parlait déjà du virus, c'était connu." Le service communication du CH de Valenciennes affirme, lui, que le coronavirus n'était pas une maladie connue à l'époque, que les médecins avaient peu de recul et que le patient qui revenait de Dubaï présentait des symptomes autres que ceux définis par l'OMS.
L'hôpital reconnaît également un manque de communication avec la famille et se dit prêt à la rencontrer. La famille a écrit à l’Agence Régionale de Santé et au ministère de la santé. Pas de réponses. « Je voudrais juste une parole de leur part, une réaction, qu’ils reconnaissent leur erreur ! »