Après une 1ère période de grève des gardes et de fermeture des cabinets menée du 23 au 31 décembre pour protester contre le projet de loi santé, qui doit être débattu au printemps au Parlement, plusieurs syndicats de médecins libéraux appellent à une nouvelle fermeture des cabinets, lundi et mardi.
D'autres appellent à une "guérilla" administrative visant à engorger les services d'assurance-maladie, par exemple en ne prenant pas la carte vitale des patients.
Christophe Grimaux, président de la fédération des médecins de France pour la Picardie, est l'invité du JT de France 3 Picardie à 12h.
Leur grogne vise notamment la généralisation du tiers payant à tous les assurés d'ici 2017, qui figure dans le projet de loi. Avec cette mesure, qui est un casus belli pour les syndicats de médecins, les patients n'auront plus à avancer les frais lors de leurs consultations médicales. Une fois la réforme votée, les médecins seront directement payés par l'assurance maladie et par les mutuelles, certains syndicats y voyant une "mise sous tutelle administrative".
Les médecins fustigent aussi dans le projet de loi santé une mise sous tutelle des agences régionales de santé et un "démantèlement" de leur métier. Ils réclament aussi des négociations tarifaires.
Ce matin sur France Inter, François Hollande a dit lundi comprendre les inquiétudes des médecins au sujet de la généralisation du tiers-payant, l'un des motifs du mouvement de grève en cours, et concédé qu'il faudrait être "plus simples", "plus efficaces" dans le traitement des demandes de remboursement.
"Je comprends les médecins qui disent qu'il ne faut pas que ce soit compliqué. C'est toujours la même chose, il ne faut pas que ce soit compliqué et il ne faut pas qu'on soit remboursé à la Saint-Glinglin. Ils ont parfaitement raison, les médecins, il faut qu'on puisse être capables d'être beaucoup plus simples, beaucoup plus efficaces, mais c'est quand même une avancée", a déclaré le président.