Le plan de reprise définitif du groupe verrier Arc International, a été présenté mardi au comité d'entreprise par le fonds américain PHP, a-t-on appris de source syndicale.
Peaked Hill Partners LLC (PHP) devait annoncer lors de cette réunion quelque 200 licenciements secs et des mesures d'accompagnement jugées insuffisantes par l'Unsa, selon Guy Foube, un élu de ce syndicat, le premier du groupe.En ce qui concerne les salariés les plus âgés, le repreneur a fait des "propositions plutôt correctes" aux yeux de l'Unsa. "Pour ceux qui vont être licenciés, ils ne nous ont proposé, plus ou moins, que l'application de la convention collective", a en revanche déploré M. Foube.
Le syndicat craint également une forte détérioration des conditions de travail dans le secteur de la production, avec un accroissement de la flexibilité, pour
répondre plus rapidement aux demandes des clients, avec "des séries beaucoup plus courtes", alors que la moyenne d'âge des salariés "avoisine les 50 ans", selon M. Foube.
Les organisations syndicales doivent se prononcer au plus tard jeudi, date à laquelle le dossier sera adressé à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, ndlr), laquelle aura jusqu'au 9 février pour se prononcer.
Faute d'accord, l'entreprise serait placée en redressement judiciaire. Le plan de reprise de PHP prévoit au total 557 suppressions de postes.
Un millier de salariés d'Arc International ont manifesté samedi à Arques (Pas-de-Calais) pour la défense de l'emploi. L'Unsa, mais aussi Sud, la CFTC et la CFE-CGC avaient appelé à se réunir dans la ville où se trouve le site historique du groupe français.
Le 17 janvier, près de 250 salariés d'Arc International s'étaient rassemblés à Paris pour exprimer leurs inquiétudes, le repreneur potentiel, PHP (Peaked Hill Partners LLC), souhaitant l'abandon de la demande de classement sur la liste des sites amiantés, soutenue par des syndicats.
Arc International, fondé en 1825, est très présent depuis longtemps à l'international, mais ses effectifs français ont fondu de moitié depuis 2004. Il emploie aujourd'hui 5.690 personnes en France et 10.520 au total dans le monde.
Son chiffre d'affaires a reculé de 1,1 milliard d'euros en 2011 à 978 millions en 2012, puis 901 millions en 2013.