Au cours d'une suspension d'audience, deux journalistes d'Europe 1 et de l'Obs ont pu s'entretenir quelques minutes avec DSK qui leur a confié son ressenti sur le procès.
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Jusqu'à aujourd'hui, jour des réquisitions du procureur, Dominique Strauss-Kahn avait toujours évité les journalistes. Le matin, sa voiture s'engouffrait dans le sous-sol du tribunal sans s'arrêter. A la sortie de son hôtel, il restait muet. Il esquivait micros et caméras, réservait ses déclarations au tribunal. Tous ceux qui ont assisté au procès savent que la relaxe de DSK est désormais vraisemblable et même logique. De quoi peut-être détendre un peu l'ancien directeur du FMI qui a dérogé à ses habitudes ce mardi matin...
"Il n'y a rien dans ce dossier"
Ce mardi, au cours d'une suspension d'audience de quelques minutes, il a conversé à bâtons rompus avec deux journalistes d'Europe 1 et de l'Obs, qui ont retranscrit ces propos inédits mais sans révélations. "Il n'y a rien dans ce dossier, ça fait trois ans, trois ans et demi que je le sais", commence DSK. Selon lui, les ex-prostituées "revisitent" leurs souvenirs. Il n'a en tout cas pas la même version qu'elles des soirées. Il raconte notamment qu'avec Jade, "tout s'est bien passé" contrairement à ce qu'elle a raconté à la barre ("Aucun client n'avait jamais osé me faire ça"). Il semble également avoir des reproches à faire aux juges d'instruction et affirme que les ex-prostituées ont été influencées par les questions "graveleuses" des juges d'instruction.DSK conclut en minimisant son rôle dans l'affaire : "Ces filles, ce qui les a le plus détruit, ce n'est pas cette histoire, c'est le déballage qu'il y a eu dans la presse pendant trois ans. D'ailleurs, elles l'ont toute dit." Puis Dominique Strauss-Kahn est allé se rasseoir. Ce mardi après-midi, le procureur dira quelle peine il requiert contre lui.