Résultats calamiteux, supporteurs qui pètent les plombs : Lens, écrasé (4-1) samedi à Caen, concurrent direct pour le maintien, est en train de sombrer sportivement et risque de lourdes sanctions financières et disciplinaires.

Englué à l'avant-dernière place, le RCL, qui n'a toujours pas gagné en 2015 (trois nuls et quatre défaites en L1, plus un revers en Coupe de France), n'y arrive plus. Cette situation a provoqué la colère de ses supporteurs, ulcérés par une saison chaotique et qui s'en sont pris à l'actionnaire majoritaire azerbaïdjanais Hafiz Mammadov et au président Gervais Martel.

Samedi, quelque 1200 fans Sang et Or avaient fait le déplacement en Normandie et une centaine d'entre eux ont provoqué de graves incidents. Après avoir lancé des fumigènes et divers projectiles sur la pelouse, ils ont essayé de pénétrer sur le terrain, obligeant l'arbitre Tony Chapron à interrompre la rencontre à huit minutes de la fin pendant un gros quart d'heure, avant que les esprits ne se calment.

Il a fallu l'intervention de près d'une centaine de CRS pour rétablir l'ordre et permettre à la rencontre d'aller à son terme.


Sanctions disciplinaires

"Il faut raison garder car si le jeu ne reprend pas, on peut être encore plus sanctionné. C'est regrettable mais en même temps je comprends leur frustration,
a concédé l'entraîneur artésien Antoine Kombouaré samedi soir. Ils sont, de réputation, de très bons supporteurs, ils doivent le montrer. Mais aujourd'hui, ils ont envie de tout casser."

Lens va devoir faire face à des sanctions disciplinaires et outre de grosses amendes, le club pourrait être, au pire, condamné à un retrait de point avec sursis. Il risque surtout de jouer un ou des matches à huis-clos au stade de la Licorne. Déjà sous le coup d'un huis-clos partiel concernant la tribune Est de l'enceinte amiénoise, celle où prend place le kop, après des incidents survenus fin novembre face à Metz, le RCL pourrait se voir infliger la fermeture totale du stade.


Mars infernal 

Ce serait un nouveau coup dur pour une équipe empêtrée depuis le début de saison dans les problèmes financiers de Mammadov et déjà mal embarquée dans son opération maintien.

Sportivement, cette deuxième défaite en une semaine face à un concurrent direct, après celle à domicile contre Evian/Thonon (2-0), pourrait laisser des traces. Les hommes d'Antoine Kombouaré ont affiché des lacunes inquiétantes en défense et offert deux des quatre buts aux Caennais. Le technicien avait fait des choix audacieux en laissant sur le banc le capitaine Jérôme Lemoigne et le patron de sa défense centrale Ahmed Kantari. Et ils n'ont vraiment pas été payants.

"J'avais envie de créer une révolte, une réaction. Ça n'a pas marché, mais je continuerai. J'ai horreur de subir. On prend des claques tous les week-ends, ça
commence à me gonfler. En ce moment, je ne suis pas content de ce qu'on montre. Contre Caen, on a touché le fond
", fulmine le coach.

Pour autant, le technicien ne s'avoue pas vaincu et ne compte pas baisser les bras. "On est en grande difficulté mais on va relever la tête, on ne va pas abandonner maintenant, même si c'est un gros coup dur."

Le mois de mars fait froid dans le dos pour les Lensois : il commence par un déplacement au Parc des Princes contre le Paris SG et finit par la "réception" de Marseille au Stade de France...
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