Le groupe autrichien Stölzle et la CGT ont signé un accord sur une cession-reprise des Verreries de Masnières (Nord) devant éviter à l'entreprise de 500 salariés une liquidation judiciaire et limiter la casse à 148 licenciements.
L'accord, signé au ministère du Travail à Paris dans la nuit de mardi à mercredi, intervient à quelques jours de la décision du tribunal de commerce de Douai, le 17 mars, qui doit se prononcer sur une éventuelle liquidation judiciaire de l'entreprise de fabrication de flacons pour la parfumerie de luxe.
Le propriétaire, le groupe autrichien Stölzle, représenté par son PDG Johannes Schick, et le syndicat majoritaire CGT, représenté par son délégué Frédéric Valez, se sont notamment accordés sur le maintien d'un four et de l'organisation en 5x8, d'après le protocole d'accord dont l'AFP a obtenu copie.
148 licenciements
Cette organisation - consistant à faire tourner cinq équipes sur le même poste par plages de huit heures - était exigée par le syndicat contre le 4x8 demandé par la direction, et va permettre de limiter le nombre de licenciements à 148 contre 26 de plus en cas de 4x8, a assuré à l'AFP M. Valez."On ne peut jamais être satisfaits quand on parle de 148 licenciements, mais par rapport à la bagarre menée avec l'ensemble du personnel pour défendre tout ce qui était remis en cause, les acquis, les congés et surtout les conditions de travail avec le passage en 4x8, je suis très satisfait", a déclaré Frédéric Valez. La direction de Stölzle, contactée à son siège autrichien, n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP pour commenter l'accord.
Le groupe était l'unique candidat à la reprise des Verreries de Masnières depuis leur placement en redressement judiciaire, mi-octobre.