Grève des routiers : le gouvernement appelle à la reprise des négociations

Les syndicats de routiers ont relancé lundi le mouvement de grogne sur les salaires interrompu en février, avec des blocages et opérations escargots, sans obtenir dans l'immédiat une reprise des discussions avec le patronat, souhaitée par le gouvernement.

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##fr3r_https_disabled##L'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC), à l'origine de la "grève à durée indéterminée" lancée dimanche en soirée, vise avant tout des lieux stratégiques pour les groupes de transport, dont les patrons refusent de reprendre les négociations salariales depuis le 9 février. Dans le Nord Pas-de-Calais, des opérations escargots ont été menées ce lundi sur l'A1 et l'A21 entre le centre logistique de Lauwin-Planque et la plateforme Delta 3 de Dourges. 

Les syndicats, qui exigent la reprise du dialogue, ont reçu lundi le soutien du secrétaire d'État aux Transports. Dans un communiqué, Alain Vidalies dit avoir "demandé au président de la commission mixte paritaire d'organiser, dans les meilleurs délais, une nouvelle réunion de négociation". "Les conditions du dialogue doivent être retrouvées", écrit M. Vidalies, estimant que "chacune des parties doit pouvoir avancer sur le chemin d'un compromis". Les précédentes discussions ont pris fin sur un "constat d'échec" partagé par les syndicats, qui réclamaient 5% d'augmentation pour tous, et le patronat, opposé à toute revalorisation au-dessus de 2%. Depuis, les syndicats ont revu leurs prétentions à la baisse, renonçant au plafond minimum de 10 euros bruts de l'heure réclamé pour les plus bas coefficients du transport routier (actuellement à 9,43 euros). Ils acceptent désormais 9,82 euros, un montant qui reste bien supérieur à celui consenti par la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR), laquelle propose 9,62 euros, soit un centime de plus que le Smic.

Dialogue toujours au point mort

Les "contre-propositions" des syndicats "ne sont pas sérieuses puisque, au lieu de 5%, ils réclament une augmentation entre 4 et 4,5", a souligné lundi son délégué général, Nicolas Paulissen, sur Radio Classique. Le mouvement initié par les syndicats, qui "peinent à mobiliser" malgré quelques "actions sporadiques", ne fera pas bouger les positions du patronat, fait savoir le dirigeant. Pour l'instant, seule l'organisation patronale des PME (OTRE) s'est dite ouverte à la reprise du dialogue.

Dans le Nord Pas-de-Calais, les opérations escargots se sont achevées lundi après-midi, lorsqu'une vingtaine de poids lourds ont quitté l'A1 vers 15h40.
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