L'Etat va verser, via son Fonds de développement économique et social (FDES), un prêt de 48,5 millions d'euros au groupe verrier Arc International, dont la reprise par le fonds américain PHP vient d'être approuvée, selon un décret publié vendredi au Journal officiel.
Cette somme sera mise à la disposition d'Arc International, par l'entremise de la banque Natixis, avant le 30 avril 2015, précise l'arrêté. "L'Etat fait une sorte de prêt relais qui facilite la transition. Le fonds PHP, via son actionnaire principal, remboursera environ 26 millions d'euros dans les jours qui viennent, une fois que l'opération approuvée par le tribunal de commerce sera effective, vers le 25 mars", explique-t-on de source proche du dossier.
"Le solde devra être remboursé à l'Etat par Arc international dans les six mois", ajoute la même source. Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) a validé lundi le projet de reprise du groupe verrier par l'américain Peaked Hill Partners. L'homologation du projet ouvre la voie au déroulement du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui prévoit quelque 200 licenciements secs. "La dette va être considérablement réduite" aux termes du protocole de conciliation, poursuit-on de même source.
"Les banques créditrices d'Arc International, qui abandonnent 90% de leurs créances, voulaient sortir assez vite, à l'exception de l'une d'entre elles", indique t-on. Le protocole de conciliation avait été signé en février entre les actionnaires historiques, les banques, l'État et les investisseurs. Un accord sur la réduction de la dette du groupe verrier, qui s'élevait alors à 297 millions d'euros, avait notamment été trouvé. "PHP et la famille des actionnaires historiques d'Arc vont consacrer respectivement 58 millions d'euros et deux millions d'euros au financement du PSE et des investissements sur le site principal. Ces 60 millions d'euros ne vont pas au remboursement de la dette", souligne la même source. Arc International, fondé en 1825, est très présent depuis longtemps à l'international, mais ses effectifs français ont fondu de moitié depuis 2004. Il emploie aujourd'hui 5 690 personnes en France et 10 520 au total dans le monde. Son chiffre d'affaires est passé de 1,1 milliard d'euros en 2011 à 978 millions en 2012, puis à 901 millions en 2013.