Stéphane Furina, enseignant à Wormhout, fait beaucoup parler de lui avec son livre pamphlet sur les profs "Pires que les élèves".
On l'a vu dans de très nombreux médias ces derniers jours. Difficile de passer à côté de Stéphane Furina, prof d'anglais à Wormhout et son livre "Pires que les élèves". De la presse régionale ou locale, il est passé à la presse nationale, les télés ou radios grand public. Il a participé au salon du livre à Paris. Le buzz semble en marche.
RMC et Europe 1 Ce matin dans la matinale. Une super séance de dédicaces aujourd'hui à Wormhout : j'ai vu des tas d'él...
Posted by Pires que les Elèves on samedi 21 mars 2015
Partout, le discours atypique de ce prof qui veut dénoncer les "mauvais profs" est le même : "Tout ce qu'il y a dans ces pages, ce sont des choses que j'ai vécues, en tant qu'élève ou comme prof. Les coups, les insultes, le mépris... Il fallait lever ce tabou: les profs ne sont pas irréprochables, même s'il s'agit d'une minorité." (dans 20 Minutes) « Seule une poignée d’enseignants salit la profession, ce n’est qu’une minorité » (Canal +) "Je ne supporte plus plus ces professeurs qui rabaissent systématiquement leurs élèves" (Le Figaro)
Son livre "Pire que les élèves" a été édité par une petite maison d'édition. 500 exemplaires tirés au départ. 1000 ensuite. Tous vendus. A cette échelle, c'est déjà un succès. L'ouvrage est en cours de réassort.
Succès qui fait aussi grincer des dents. Certains profs reprochent à Stéphane Furina de "généraliser", de "chercher la notoriété", de "salir la profession. Selon le Parisien, certains vont jusqu'à le surnommer le "Mickaël Vendetta de l'Education Nationale". « Il y a des choses à remettre à plat, mais pas avec un livre à charge qui dit que la profession est bonne à flinguer», affirme la secrétaire académique adjointe du SNES, Karine Van Wynendaele.
«Ils sont pour la liberté d'expression à partir du moment où cela ne les affecte pas. Cela m'est égal. De toute façon, je n'avais déjà pas beaucoup d'amis parmi mes collègues. Cela ne changera pas ma vie», répond Stéphane Furina au Figaro. "Cessons de fermer les yeux, mes chers collègues, vous le savez : des professeurs sont indignes de la profession, vous le voyez tous les jours, comme moi", affirme-t-il dans l'Obs.