Départementales : pour Martine Aubry, un "vote de protestation par rapport à la politique nationale"

Les départementales illustrent un "vote de protestation par rapport à la politique nationale", a estimé dimanche soir Martine Aubry (PS) pour qui l'union nécessite "un accord sur le fond".

La maire socialiste de Lille a lu dans le recul de la gauche lors les élections départementales un "vote de protestation par rapport à la politique nationale", et cela "mérite une analyse". Le rassemblement est le travail qui "nous attend dans les prochains jours", et cela passe par un "accord sur le fond", "car on ne peut pas se réunir si l'on n'est pas d'accord sur le fond", a-t-elle déclaré.

"Une injustice par rapport au travail réalisé" dans le Nord

"Nous attendons effectivement - notamment de la part du président de la République - de montrer qu'il amplifie encore le score pour que la croissance et l'emploi soient là, pour qu'il y ait des mesures qui portent l'égalité (...) et aussi pour que la gauche sache se réunir mieux qu'elle ne l'a fait, mais sur le fond", a insisté Martine Aubry. Concernant les scores dans son département du Nord qui a basculé à droite, Martine Aubry exprime "une double tristesse" : "une injustice par rapport au travail réalisé" et "le risque de remise en cause" des mesures de solidarité.

"Je le dis souvent ce que nous faisions ici dans le Nord pour les personnes âgées à domicile, sur la petite enfance, sur les collèges, sur l'accompagnement des PME-PMI, peu de départements le font et nous devrons là nous battre pour maintenir ces acquis dont les Français, et les Lillois et les Nordistes ont vraiment besoin dans cette période de crise", a-t-elle insisté.

François Hollande et Manuel Valls affaiblis

L'exécutif a subi une nouvelle défaite cinglante électorale dimanche aux départementales que Manuel Valls a immédiatement reconnue et attribuée à la division de la majorité, mais en réaffirmant, face à son aile gauche frondeuse, le cap des réformes engagées. François Hollande encaisse une lourde défaite personnelle avec le basculement à droite de son fief de Corrèze, département qu'il a dririgé de 2008 à 2012.

Symboliquement, le coup est rude pour le chef de l'Etat, qui s'était officiellement lancé dans la primaire socialiste le 31 mars 2011 depuis Tulle. La gauche perd également l'Essonne, département d'élection du Premier ministre. Ce nouveau revers électoral, le quatrième en un an pour la majorité, est de bien mauvais augure pour le président de la République en vue de 2017.
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