La route s'ouvre à toutes les ambitions dimanche dans le Tour des Flandres, l'un des monuments de la saison cycliste dont le jeu est complètement rebattu par la double absence du Belge Tom Boonen et du Suisse Fabian Cancellara. Décryptage des forces en présence.

Dans le peloton qui se rassemblera au pied du grand beffroi de Bruges, pour les 264 kilomètres de cette 99e édition du "Ronde" jusqu'à la petite ville d'Audenarde, les favoris sont nombreux. Du Britannique Geraint Thomas au Belge Sep Vanmarcke, du Néerlandais Niki Terpstra au Slovaque Peter Sagan, tous espèrent succéder à Cancellara, codétenteur (avec Boonen et quatre autres coureurs) du record de trois victoires dans le "Ronde van Vlaanderen", la traduction flamande du Tour des Flandres.

Une course ouverte

Les chutes de Boonen dans Paris-Nice (9 mars) et surtout de Cancellara au GP E3 (27 mars) modifient en profondeur les stratégies d'équipes. Si la formation du premier (Etixx) reste très ambitieuse avec Terpstra et Zdenek Stybar, le groupe de "Spartacus" (Trek) est quasi orphelin malgré le point d'interrogation posé par le Belge Stijn Devolder, seul ancien vainqueur (2008 et 2009) au départ.

Pour gagner en ce jour de Pâques qui incite tout un peuple à sortir sur son pas de porte pour communier entre odeurs de bière et de frites, il faut connaître le terrain, savoir jouer avec le vent (même si la météo prévoit une simple brise sous un ciel nuageux), et surtout parvenir à se placer au moment de franchir les dix-neuf côtes au programme. Et enfin garder de l'énergie pour la dernière boucle, avec l'enchaînement du Vieux Quaremont et du Paterberg, dans les 18 derniers kilomètres.

Les hommes en forme

Thomas, dominateur au GP E3 qui reprend une partie du parcours du "Ronde", postule à devenir le deuxième Britannique à inscrire son nom au palmarès de cette course unique, 54 ans après Tom Simpson. "Pour moi, c'est lui qui est le favori numéro un", estime le Tchèque Stybar, qui partage les responsabilités dans sa formation Etixx - Quick-Step avec Terpstra, vainqueur de Paris-Roubaix l'an passé et deuxième dans la tempête de Gand-Wevelgem dimanche dernier. "Nous roulons en équipe et nous allons le montrer encore dimanche. L'entente avec Niki est claire et nous avons aussi d'autres options (Trentin, Vandenbergh)".

Les chances belges ? Elles reposent aussi et surtout sur trois coureurs intronisés chefs de file de leurs équipes respectives, Jürgen Roelandts (Lotto), Greg Van Avermaet (BMC) et Vanmarcke (Lotto NL). Mais, prévient Van Avermaet, deuxième l'an passé à Audenarde, "attention à Sagan, on parle peu de lui mais il sera là". Comme, peut-être, quelques outsiders (Chavanel, Stannard, Paolini, Oss, Boom).

Le cas Kristoff

Le Norvégien a pris ses marques durant la semaine. Il s'est adjugé trois des quatre étapes des Trois Jours de La Panne. La quatrième, un contre-la-montre, est revenue au Britannique Bradley Wiggins, qui sera présent dans les Flandres pour servir Thomas avant de réclamer un renvoi d'ascenseur une semaine plus tard dans Paris-Roubaix pour ses adieux à la route.
"Je suis aussi fort que l'an dernier, ni mieux ni moins bien", juge Alexander Kristoff, cantonné aux places d'honneur des deux dernières éditions (4e en 2013, 5e en 2014). S'il a été devancé à l'arrivée de Milan - San Remo par l'Allemand John Degenkolb, autre homme à suivre dimanche, il glisse une phrase qui témoigne de sa confiance: "A Sanremo, je n'étais pas dans ma meilleure forme. Maintenant, j'y suis."
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